Les sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme se sont mobilisés mardi matin devant la caserne de Clermont-Ferrand pour dénoncer le gel du recrutement des pompiers professionnels prévu contre une augmentation du temps de travail.
Tracts en main, dès sept heures du matin mardi, les sapeurs-pompiers ont pris place devant la caserne de Clermont-Ferrand.
Dans les rangs des contestataires, pas de grévistes mais une trentaine de sapeurs-pompiers en repos.
Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’annonce du gel d’une partie des embauches promises, il y en avait quatorze de prévues.
Les pompiers sont vent debout contre cette décision.
Sur les banderoles, on pouvait lire "embauches suspendues, service public en danger".
Pour Fabrice Lanoir, secrétaire général CGT SDIS 63, ces suspensions mettent en danger le bon fonctionnement des casernes, "nous nous retrouvons avec des effectifs minimums dans les casernes, avec des délais d’intervention qui vont être plus long pour la population" a-t-il dit.
Un texte européen qui a pour but de réduire le nombre d'heures de travail annuels des pompiers était à l’origine des embauches.
En tout, ils sont près de cinq cent pompiers professionnels sur le département. Ceux qui ont manifesté ont également dénoncé un maillage du territoire.
Sur tout le département, on trouve 190 centres qui sont parfois très proches les uns des autres.
Marc Grimaldi du syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels dénonce une politique incohérente, et complètement déconnectée du terrain.
Pour le conseil général qui participe à prés de deux tiers du budget des pompiers, il faut faire des économies mais cependant il n’est pas question de supprimer des postes. Une réunion est prévue mardi après-midi entre les différentes parties.
