Le tribunal administratif de Lyon, saisi par la préfecture du Rhône et le candidat de l'UMP à la mairie de Vénissieux, avait prononcé l'annulation des élections municipales en octobre. Il avait aussi décidé l'inéligibilité des deux élus d'extrême droite au conseil municipal.
Le Conseil d'État, saisi en appel par quatre têtes de listes, n'a confirmé que l'inéligibilité du chef de file de la liste d'extrême droite "Vénissieux fait front",Yvan Benedetti, ancien membre du Front national et ex-président de L'Oeuvre française,mouvement dissout à l'été 2013 par le ministère de l'Intérieur.
Au coeur de l'affaire, la présence sur la liste Benedetti de personnes candidates à leur insu. Le Conseil d'État a considéré que "cette manoeuvre, compte tenu du nombre de voix obtenues par la liste "Vénissieux fait front" et des écarts de voix
entre les trois autres listes présentes au second tour, avait porté atteinte à la sincérité du scrutin dans son ensemble et justifiait l'annulation de l'intégralité des opérations électorales", selon un communiqué.
Au grand dam de la maire (PCF) de Vénissieux, Michèle Picard, qui avait emporté la triangulaire avec 37,64% des voix, devançant Christophe Girard (UMP-DVD, 30,4%),Lotfi Ben Khelifa (PS, 21,68%) et Yvan Benedetti (EXD, 10,26%).
Le Conseil d'État a confirmé l'annulation des élections municipales de mars 2014 à Vénissieux (Rhône),en estimant que des irrégularités sur une liste d'extrême droite présente au second tour ont faussé les résultats du scrutin.Le tribunal administratif avait déjà statué en ce sens en octobre
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