Valéry Giscard d’Estaing, 89 ans, continue d’être consulté par ses successeurs. Un savoureux article de l’Express fait le récit de la relation jusqu’ici méconnue entre VGE et l’actuel locataire de l’Elysée François Hollande.

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François Hollande s’est rendu à deux reprises chez Valéry Giscard d’Estaing, dans son hôtel particulier rue de Bénouville dans le XVIème arrondissement de Paris.

Les deux hommes se connaissent peu. Mais depuis son départ de l’Elysée en 1981, la tradition républicaine veut que ses successeurs rendent une visite de courtoisie à l’Ex. 

Le journaliste de l’Express Eric Mandonnet a emprunté les coulisses du pouvoir pour écrire le récit de ces "conversations de présidents."  

Les anecdotes qu’il rapporte tracent le portrait d’un ancien président de la République soucieux de lui-même, de son rang, soucieux d’exprimer quelques messages politiques ou parfois, de manière surprenante, trés personnels.


"Je ne veux aucun hommage de l'Etat"

Lors de leur première rencontre en mai 2012, "un sujet s’invite dans la conversation" écrit Eric Mandonnet. "Il pourrait advenir que je meure pendant votre mandat, lâche Giscard. Je ne veux aucune cérémonie officielle, aucun hommage de l’Etat." Le président socialiste lui répondra que la République ne pourra pas rester indifférente.


"Le président va passer à table"

En janvier 2015, la vague d’attentats terroristes en France pousse François Hollande à rechercher l’unité nationale et à consulter tous azimuts. Un rendez-vous téléphonique est organisé le 8 janvier en fin de matinée avec VGE. En visite à la préfecture de police de Paris, le chef de l’Etat s’attarde. La suite est décrite avec humour par le journaliste de l'Express : "Le secrétariat particulier de Valéry Giscard d’Estaing, informé du retard, fait savoir qu’après l’heure, ce n’est plus l’heure. Oui, mets…Le président va passer à table. Pas Hollande. Giscard. On ne parle pas la bouche pleine. Merci de réessayer plus tard." La conversation aura finalement lieu…vers 19h30.

Au fil de ce récit, on devine qu'entre les deux hommes, l'expression "Monsieur le Président" désigne toujours celui qui fut élu... entre 1974 et 1981.
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