Dans chaque département, le nombre de cantons est divisé par deux. Si la représentativité est plus équilibrée, certains élus qui n'auront pas de successeurs craignent que leurs cantons ne tombent dans l'oubli.
C'est la fin d'une histoire. Avec la nouvelle carte électorale, François Marion (UMP) sera le dernier conseiller général de La Tour d'Auvergne. Ses 2500 habitants seront absorbés par le nouveau canton du Sancy.
C'est aussi la fin d'une histoire pour un conseiller qui siégeait depuis 17 ans. Il part avec nostalgie et regret car il a fait ses comptes. Dans le Puy-de-Dôme, les élus ruraux seront minoritaires dans la future assemblée. "Conseiller général d'un canton, tout le monde nous connaissait et on touchait à tout: du social à l'animation, on participait à toutes les fêtes! Il est bien évident que les deux nouveaux élus, si je prend l'exemple de notre canton qui est le plus grand puisqu'il approche les 100000 hectares, ne pourront pas faire le travail que je faisais ici au quotidien".
Le nombre de cantons passe de 4 035 à 2 054. L'intérêt principal était de régler un problème de représentativité car l'ancien découpage ne tenait pas compte du nombre d'habitants. Ainsi, certains élus pouvaient s'occuper de deux-cents administrés pendant que son homologue du canton voisin pouvaient en avoir 1000 fois plus.
L'arrivée des femmes enchante Michel André (PS)
Pas de nostalgie, pas de regrets dans le bureau de l'élue clermontoise Michèle André, ancienne Conseillère Générale PS de Clermont Nord Ouest. Conseillère générale depuis 20 ans, elle a décidé de se consacrer entièrement à la présidence de la commission des finances du Sénat. L'ancienne ministre des droits des femmes défend son bilan: Avoir su imposer pour ses successeurs une parité intégrale dans les assemblées départementales. Pour elle, même s'il y a moins de conseillers, les nouvelles arrivées amèneront "une nouvelle fraîcheur". Ces nouvelles élues "n'auront pas la lassitude qu'on peut éprouver quand on est depuis longtemps dans une assemblée."
Qu'ils soient en milieu rural ou urbain, c'est à leurs successeurs et "successeuses" d'écrire une nouvelle page de l'histoire des départements.