Cinquième jour de grève pour les bus moulinois

Une majorité des chauffeurs-receveurs des bus de l'agglomération de Moulins est en grève depuis vendredi dernier (75 % ce mercredi selon la direction). Les grévistes protestent contre les inégalités de traitement qui existent entre eux et les agents de maîtrise.

A Moulins, les bus ont entamé mercredi leur cinquième jour de grève, et contrairement a ce qui a été annoncé, il n'y avait pas de service minimum en vue au petit matin.

Les inégalités salariales au coeur du conflit

Devant leur dépôt, les chauffeurs-receveurs de Moulins Mobilité ont installé un piquet de grève. Leurs revendications portent sur les inégalités de traitement dans l'entreprise. Selon Jean-Marc Collot, délégué CGT, "les agents de maîtrise ont des primes bien revalorisées et celles des chauffeurs sont très aléatoires." 

Réponse de Patrick Ciboulet, le directeur de Moulins Mobilité : "il n'y a pas d'injustice sociale du point de vue des rémunérations, des primes ou des salaires. Forcément, ils n'ont pas le même salaire ou les mêmes primes : ils ne font pas forcément le même boulot."

Selon la direction, les chauffeurs-receveurs de Moulins Mobilité sont mieux payés et plus augmentés chaque année que les autres salariés du secteur en France. Il n'y aurait pas de raison de se plaindre. Les grévistes, eux, se sont pas de cet avis. "Quand la direction parle de dialogue social, il n'y a que nous jusqu'à aujourd'hui qui avons fait des efforts, et non la direction" juge Jean-Marc Collot. "Nous restons déterminés et il est hors de question que nous descendions plus notre cahier revendicatif."

Les négociations annuelles obligatoires approchent

Ce conflit social intervient quelques jours avant les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Pour Patrick Ciboulet, cette grève est injustifiée : "aujourd'hui, mon personnel conducteur est en grève avant même d'avoir négocié ! Ce sont des pratiques qui ne sont pas très "sympathiques" pour être sur un terrain favorable de négociation, mais c'est comme ça …"

Le mouvement pourrait durer jusqu'à la fin de la semaine, peut-être jusqu'au 8 avril, date du début des négociations annuelles obligatoires.

Les premiers à pâtir de cette grève sont les scolaires de l'agglomération moulinoise. Ils représentent 60% des voyages réalisés (en moyenne 90.000 par mois).