Le Sénat a approuvé dans la nuit de vendredi à samedi la privatisation des aéroports de Nice et Lyon, un volet contesté du projet de loi Macron. Les sénateurs ont veillé, par des amendements, à garantir que cela ne se fasse pas au détriment des territoires qui les accueillent.
L'article 49 du projet de loi "Macron" pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques autorise le transfert au secteur privé de la majorité du
capital des sociétés gérant ces deux grands aéroports régionaux. Les infrastructures aéroportuaires et le foncier demeureront la propriété de l'Etat. Et l'Etat devra approuver chaque année les tarifs des redevances d'aéroport.
Pour le co-rapporteur Dominique Estrosi-Sassone (UMP), il faut "ne pas retenir l'offre la plus avantageuse financièrement, mais celle qui garantisse à la fois la meilleure valorisation des parts de l'État et les intérêts locaux", "pour éviter que ces privatisations fassent l'objet de débats au Parlement pendant dix ou quinze ans après leur vote, car elles étaient mal préparées", comme c'est le cas pour les autoroutes.