Le Mrap assigne le préfet du Rhône devant le tribunal administratif pour obtenir une solution provisoire d'hébergement pour une centaine de roumains qui vivaient quai d'Herbouville à Lyon et à Bron. Par ailleurs, des refugiés des pays de l'Est occupent un local industriel loué par le Diocèse de Lyon
La situation est toujours critique dans le Rhône, de l'aveu même du Diocèse de Lyon, qui réclame une table ronde avec les autorités préfectorales et régionales pour obtenir des solutions pérennes à l'hébergement des réfugiés.
Le Mrap, de son côté, choisit la justice administrative pour obtenir le relogement d'urgence d'une centaine de personnes d'origine roumaine et albanaise expulsées notamment d'un bâtiment de la rue Yves Farges à Lyon et du campement de Bron : Le Mrap a décidé d'assigner directement le préfet du Rhône pour "de multiples violations de la loi concernant les droits des étrangers".
Une centaine de réfugiés de pays de l'Est se sont installés provisoirement mardi dans un local à Décines, après avoir été accueillis successivement dans des bâtiments de l'armée et du diocèse de Lyon, qu'ils ont dû quitter faute de solutions durables.
La préfecture du Rhône explique qu'elle s'en tient à la légalité des procédures, au cas par cas. Ainsi, parmi les 150 personnes expulsées du squatt Yves Farges, et qui auraient trouvé refuge à Décines, 20 personnes seulement ont un statut de demandeurs d'asile. Ils bénéficieront à ce titre d'une offre de relogement en attendant l'instruction de leur dossier. Tous les autres ont été déboutés du droit d'asile et seraient donc là "en situation irrégulière".
Le préfet a demandé a ce que les personnes pouvant légitimement prétendre à un relogement puissent effectivement en bénéficier, conformément à la loi. La préfecture précise enfin que les centres d'hébergement d'urgence sont pleins et que 6500 personnes bénéficient déjà dans le Rhône d'une prise en charge de l'Etat français , dont un tiers à l'hôtel .