L'UDI et le MoDem ont décidé de partir ensemble pour les élections régionales de décembre, sans avoir décidé encore de leur position à l'égard de l'UMP au premier tour, selon des communiqués de leurs chefs de file respectifs.
"Le centre est rassemblé. Maintenant, nous étudions deux hypothèses: soit nous partons seuls au premier tour, soit avec l'UMP", a expliqué ce vendredi le député-maire de Montélimar et chef de file de l'UDI, Franck Reynier, au surlendemain d'une rencontre avec son homologue du MoDem Patrick Mignola, maire de La Ravoire, en Savoie.
"Notre volonté est que les valeurs qui sont les nôtres soient représentées", a ajouté Franck Reynier. "Il n'y a pas de problème de personnes dans les négociations, mais des discussions autour des valeurs", a-t-il insisté, alors que le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, avait fustigé en février la désignation de M. Wauquiez, jugé trop à droite, comme tête de liste UMP en Rhône-Alpes Auvergne.
Dans un communiqué distinct, Patrick Mignola affirme lui que leur objectif est "de présenter, au nom de tous les centristes, un projet tout entier tourné vers les préoccupations des habitants" et de fonder "une nouvelle offre politique".
En février, l'UMP a préféré la candidature de Laurent Wauquiez à celle de l'ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier. Le 5 mai, ce dernier avait fait savoir qu'il ne présenterait pas de candidature dissidente tout en rappelant sa "disponibilité si les conditions d'un grand rassemblement UMP-UDI-MoDem étaient réunies", position saluée alors par Patrick Mignola. Interrogé vendredi sur Michel Barnier, Franck Reynier a lui répondu qu'il souhaitait du "renouveau".
A gauche, malgré les appels du pied du candidat socialiste, le président sortant de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne, les Verts ont décidé de partir seuls au premier tour et tentent de réunir à gauche du PS. Mardi, la tête de liste EELV Jean-Charles Kohlhaas assurait même vouloir devancer le PS au premier tour.