La station météo sise au sommet du Puy de Dôme est auréolée depuis mardi du label "Global GAW", le plus prestigieux de la discipline. Elles ne sont qu'une trentaine à en bénéficier dans le monde.
Perchée à plus de 1400 mètres d'altitude, la station météo du sommet du Puy de Dôme est auréolée depuis ce mardi 19 mai du label le plus prestigieux de la discipline : elle est désormais "station de veille de l'atmosphère globale". Elle devient la seule station de France métropolitaine dans ce cas et elle entre dans le cercle restreint de la trentaine de sites ainsi reconnus par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).
La station du Puy de Dôme a notamment obtenu ce label de prestige grâce à la fiabilité et à la longue durée des observations scientifiques menées sur place. "Un des gaz qu'on mesure, c'est l'ozone" explique Aurélie Colomb du laboratoire de météorologie Physique- Clermont-Ferrand. "Ici, on le regarde depuis 1995 donc on a 20 ans de mesure. Ce sont des composés qui sont vraiment "clé". Une fois qu'ils sont dans l'atmosphère, on essaie de comprendre comment ils se transforment, comment ils évoluent et on suit leur tendance sur le long terme."
Geir Braathen, représentant de l'organisation Météorologique Mondiale apprécie cette appropriation des mesures par les chercheurs : "ici, au Puy-de-Dôme, il y a un fort soutien scientifique. Il y a des universitaires, des chercheurs qui étudient les données, qui font des publications scientifique et qui expliquent ce qu'on mesure."
Des entreprises de l'aéronautique viennent y tester leurs capteurs
L'un des symboles de la fiabilité de ces recherches, c'est la soufflerie. La station abrite un aspirateur à nuages unique en France, très utile pour l'industrie aéronautique."Des entreprises comme Eurocopter ou Airbus viennent tester certains de leurs capteurs en conditions givrantes" indique Karine Sellegri, du laboratoire de météorologie physique de Clermont-Ferrand. "Ce qui les intéresse, c'est de savoir ce qui se passe quand du givre se forme sur les capteurs. Elle permet de voir comment le givre se forme sur certaines pièces des avions."
Ce label pourrait aider les projets futurs des équipes scientifiques quand il s'agira de lever des fonds.