Faute d'accès à une des aires d'accueil prévues à cet effet, 35 familles de gens du voyage se sont installées sur un terrain communal du centre-ville. Le maire vient de saisir la préfecture pour les faire partir.
Au départ, ces 35 familles de gens du voyage et leurs 70 caravanes cherchaient un lieu pour séjourner à Issoire. Commerçants, ils ont pris l'habitude de passer par cette commune auvergnate pour travailler sur les marchés de la région avant d'aller aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Mais sur place, l'aire d'accueil traditionnelle était déjà complète et celle réservée aux grands rassemblements n'ouvre que l'été. Les gens du voyage se sont donc installés sur le terrain de jeu d'un école du centre-ville. Le maire vient de saisir la préfecture pour les faire partir.
"On a l'habitude, ça a toujours été comme ça toute notre vie" déplore Ninine, l'une des nomades. "Quand il y a une aire de passage légale, qu'il y a la place et qu'on peut s'y mettre, on s'y met. Mais là, il n'y en a pas."
Un terrain d'accueil complet, un autre fermé
Il existe bien un vaste terrain d'accueil aménagé au bord de l'Allier il y a trois ans pour les grands rassemblements. Mais à son arrivée, la nouvelle municipalité l'a aussitôt fermé car il se trouve en zone inondable. Il n'ouvre plus que du 15 juin au 31 août, quand le risque de crues est minime. C'est pourtant le seul du Puy-de-Dôme.Bertrand Barraud, le maire d'Issoire, souhaiterait que sa ville ne soit pas la seule à faire un effort. "On souhaite qu'une aire soit installée ailleurs sur le département du Puy-de-Dôme en mutualisant les moyens puisque pour l'instant, c'est le seul contribuable issoirien qui finance à la fois l'investissement et le fonctionnement de cette aire." "Ça peut être sur l'espace d'Issoire Communauté, mais pas directement en continuité des terrains de sport et surtout pas dans une zone inondable."
La recherche de ce terrain idéal serait déjà en cours. Quant aux 35 familles installées dans le centre-ville, la décision d'expulsion n'a pas été prise pour le moment. D'ici 10 jours, ces nomades auront de toute façon repris le chemin de leur pèlerinage.