50e Festival de la Chaise-Dieu : Rétrospective à deux voix

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Autour du journaliste Stéphane Longin  (RCF Haute-Loire), le premier directeur du festival de La Chaise-Dieu Guy Ramona et le dernier, Julien Caron ont raconté l'histoire de la manifestation à une poignée de festivaliers, parmi lesquels figuraient ceux de la première heure.

A la fin de la conférence, une festivalière vient serrer la main de Guy Ramona pour le remercier des quarante dernières années pendant lesquelles elle n'a manqué aucune édition. Une autre, émue jusqu'aux larmes vient l'embrasser. Pendant une heure, deux des directeurs de la Chaise-Dieu ont refait l'histoire du festival, du concert du 25 septembre 1966, acte fondateur du festival, à celui quasi identique du 18 août 2016 où le pianiste Pascal Amoyel était littéralement habité par l'esprit de Georges Cziffra. Entre les deux, une longue histoire et surtout une foule de souvenirs.

Le premier souvenir de Guy Ramona est bien évidemment le moment où il arrive à la tête d'un festival qui est surtout une manifestation autour de la personnalité de Georges Cziffra. Le festival n'est pas encore Le Festival de la Chaise-Dieu et c'est ce que s'attache alors à faire Guy Ramona : que le festival vive au-delà du pianiste. Julien Caron retient du "mandat" de Guy Ramona, l'esprit de conquérant qui anime le directeur d'alors (1976-2003), qui a donné à l'événement sa dimension internationale.

Guy Ramona et Julien Caron ont également rappelé combien le festival a joué un rôle essentiel dans la diffusion d'œuvres sacrées et et dans la promotion de la musique baroque. Certaines carrières d'artistes ont commencé ici. Ils évoquent aussi ensemble plusieurs souvenirs musicaux, des concerts historiques comme ce Requiem de Berlioz qui de par la mise en scène imaginée par Guy Ramona, remplit de terreur une bonne partie des spectateurs.

Si Jean-Michel Mathé était absent physiquement ( il sera présent vendredi 26 août pour une autre conférence), la page d'histoire qu'il a écrite de ce festival a été largement évoquée. Guy Ramona a d'abord rappelé le contexte difficile pendant lequel le nouveau directeur a pris ses fonctions puisque, à peine arrivé, il a dû gérer la grève des intermittents du spectacle qui avait perturbé toutes les manifestations de l'été 2003 dans l'hexagone et avait eu raison d'un des plus grands grands festivals de théâtre de France, Avignon. Julien Caron a quant à lui rappelé les choses essentielles que le festival doit à Jean-Michel Mathé, à savoir, la concrétisation de la tenue de concerts à l'extérieur ( Brioude, Saint-Paulien, etc...), la création d'un nouveau réseau de salles disponibles et aussi, l'ouverture du festival à la musique romantique, le point d'orgue de son passage à la tête du festival casadéen demeurant sans doute La Symphonie des Mille de Mahler jouée dans l'Abbatiale Saint-Robert.


En ce qui concerne la période Julien Caron, le premier directeur dira du dernier que si Julien Caron avait de la chance de disposer de l'Abbatiale, l'Abbatiale avait aussi de la chance d'avoir Julien Caron. Adoubé, le jeune directeur expliquera enfin l'une des nombreuses tâches qui incombent à son équipe aujourd'hui, notamment la numérisation des innombrables archives du festival, tâche qui devrait l'occuper un petit bout de temps.

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