Alors que la page A45 se tourne, sur fond de fronde politique des élus de la Loire et de Laurent Wauquiez, se pose désormais la question des alternatives. En ligne de mire : l'actuelle autoroute A47 Lyon-Saint-Etienne et la liaison ferroviaire. Deux infrastructures très décriées.
L'A47 revient donc sur le devant de la scène, et la ligne TER Lyon-Saint-Etienne aussi. Avec la fin du projet de nouvelle autoroute entre les deux villes, se pose très concrètement la question de ce qui doit être fait.
Car le diagnostic est sans appel : l'autoroute A47 existante est chroniquement saturée, avec 80 000 véhicules/jour, et le moindre accrochage donne lieu à des bouchons homériques qui pénalisent régulièrement les automobilistes.
Une liaison ferroviaire tout aussi perfectible
Même chose du côté de la SNCF, où l'on ne compte plus les mouvements d'humeur des usagers, qui se plaignent des retards, des trains sous-dimensionnés, des parkings trop exigus pour les voitures des usagers.
Bref, la colère des "anti A45" risque d'être rapidement supplantée par celle des "pro", à moins que les annonces ne convainquent. Ainsi, les 395 millions d'euros de l'Etat, qui devaient servir à payer la nouvelle autoroute, vont être redéployés vers des travaux de voirie sur l'actuelle chaussée de l'A47.
Vers un TER à la lyonnaise ?
Et l'on parle d'augmenter la fréquence des trains en heure de pointe, pour passer à un toutes les 10 minutes au lieu de 30 actuellement. Une sorte de RER, mais l'équation des infrastructures ferroviaires n'est pas simple, elle non plus.