Depuis le jeudi 13 novembre dans l'après-midi, des policiers sont déployés aux abords de la clinique mutualiste de Grenoble. "Une personne importante est hospitalisée", expliquait juste l'établissement. Ce vendredi, les autorités ont confirmé la présence d'Abdelaziz Bouteflika.
Le président algérien, âgé de 77 ans, est donc le mystérieux patient qui justifiait depuis quelques heures un déploiement des forces de l'ordre près de la clinique d'Alembert. Une info confirmée par la police et par la préfecture de l'Isère. Contactée par TSA, une source proche de la présidence de la République a toutefois démenti.
En attendant, depuis que l'information a "fuité", une compagnie de CRS est venue renforcer les effectifs locaux. Depuis 17h30, des barrières sont installées, officiellement pour prévenir l'arrivée de soutiens au président, officieusement pour éviter une éventuelle manifestation.
Quatre hospitalisations en France ces dernières années
En 2005, le président avait été opéré au Val-de-Grâce, à Paris, pour un ulcère à l'estomac, selon un bulletin de santé officiel. De nouvelles hospitalisations, à Paris, avaient suivi en 2006, 2011 et 2013, année où il a été victime d'"une petite attaque cérébrale".Abdelaziz Bouteflika, qui détient le record de longévité à la tête de la République algérienne, est en fonction depuis le 27 avril 1999. Il a été réélu le 17 avril dernier avec plus de 81% des suffrages.
Le 1er novembre, Abdelaziz Bouteflika avait effectué une de ses rares apparitions publiques pour se recueillir sur les tombes du "carré des martyrs" de la guerre d'indépendance à l'occasion des 60 ans de cette insurrection, dont il est un vétéran.
Selon des images diffusées par la télévision algérienne, il était arrivé en fauteuil roulant au cimetière d'El Alia, dans la banlieue est d'Alger, où sont inhumés les plus grandes figures de la guerre d'indépendance.