Les parents de plusieurs enfants placés à l'institut médico-éducatif des Nivéoles à Voiron réclament justice. Ils exigent une nouvelle enquête après qu'une première plainte pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ait été classée sans suite.
Ils estiment que la justice n'a pas su entendre la parole de leurs enfants handicapés. Des enfants qui pourtant, avec leurs mots, dénoncaient des viols ou des agressions sexuelles commises par certains éducateurs entre 2012 et 2015 dans l'établissement où ils étaient pris en charge. Plusieurs parents accompagnés de leur avocat ont réclamé à nouveau justice ce matin à Lyon.
Les agissements de plusieurs membres du personnel de l'Institut médico-éducatif des Nivéoles à Voiron sont restés impunis, selon eux. Une première plainte a été classée sans suite et deux éducateurs mis en cause ont été réintégrés dans l'établissement.
L'avocat des familles de victimes estime que les enfants autistes ou trisomiques, atteints pour certains de handicaps lourds, auraient dû être entendus par des spécialistes, ce qui n'a pas été le cas à l'époque. L'un des trois salariés du centre des Nivéoles a été mis en examen pour détention d'images pédo-pornographiques mais les deux autres ont pu poursuivre leurs activités après une mise à pied conservatoire. Ils sont pour l'heure présumés innocents.