Affaire Fiorèse. Ghislain Anselmini : "Bien évidemment, je suis coupable"... mais pas responsable

Soupçonné d'être le commanditaire d'un vol chez Fabrice Fiorèse en 2012, l'ancien joueur de l'Olympique lyonnais Ghislain Anselmini,s'est dit "bien évidemment coupable", ce mercredi 13 janvier. Il a en revanche rejeté la responsabilité du rapt avorté et des violences infligées à son ex-coéquipier.

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"Les époux Fiorèse ne devaient pas être présents" ce 28 septembre 2012 à Salins-les-Thermes (Savoie) quand trois hommes cagoulés et gantés ont débarqué dans leur villa, a déclaré à la barre Ghislain Anselmini, visiblement tendu. "Je pensais qu'une fois la nuit tombée, ils allaient récupérer 200.000 ou 300.000 euros, cachés sous la terrasse quand tout le monde était parti. Malheureusement, ils se sont fait agresser", a expliqué l'ancien défenseur de Lyon et de Guingamp.

"En aucun cas, je n'ai voulu leur faire le moindre mal. Jamais!", a-t-il assuré. Fabrice Fiorèse avait été menacé avec un fusil à pompe et frappé avant d'être enlevé avec sa propre Range-Rover. L'ancien joueur de l'OM et du PSG avait réussi à échapper à ses ravisseurs en brisant une vitre de sa voiture. 

"Bien évidemment, je suis coupable", a concédé son coéquipier en affirmant avoir eu des "scrupules" et des "remords". Brouillé avec son ancien meilleur ami, qu'il assu re avoir couvert dans une autre affaire judiciaire, Ghislain Anselmini était "acculé par les dettes" et interdit bancaire au moment des faits. Il lui arrivait d'appeler un de ses co-accusés pour lui demander les 2,40 euros d'un péage autoroutier.

Ses relations avec Aurélie Fiorèse, l'épouse de son ex meilleur ami, étaient tout autres. "C'était ma maîtresse", avait-t-il dit en garde à vue en 2013. "J'étais vraiment, vraiment, vraiment, très, très proche d'elle", a-t-il dit mercredi à la barre. Ghislain Anselmini s'est rapproché d'Aurélie Fiorèse "parce que Fabrice a pensé à la quitter une fois ou deux en 2009 ou 2010".

"On m'a prêté une relation amoureuse, sexuelle, platonique avec Aurélie Fiorèse. Tout ce que je sais, c'est que c'est quelqu'un que j'adorais. Il était hors de question que je lui fasse le moindre mal", a-t-il assuré. C'est par elle qu'Anselmini apprend que les époux Fiorèse doivent toucher un dessous de table de 500.000 euros provenant de la vente de leur maison près de Saint-Tropez, dont ils devaient dissimuler une partie sous la terrasse de leur villa savoyarde. Puis verser une autre partie sur un compte à Monaco.


"Les 500.000 euros, j'en ai la conviction", a assuré Ghislain Anselmini, alors que Fabrice Fiorèse a toujours assuré que le dessous de table en liquide n'était que de 50.000 euros. Ne se sentant "pas capable" de voler l'argent lui-même, il charge une connaissance, Mohamed Goussairi, d'effectuer l'opération. Les deux hommes iront même repérer les lieux ensemble un mois plus tôt.

Quand Ghislain Anselimini apprend la date de la transaction, il en informe son complice. Mais "ça a dégénéré", aurait dit Goussairi à Anselmini après les faits. Les trois ravisseurs ne sont repartis qu'avec 23.500 euros, selon Goussairi. Quant à Anselmini, il doit réconforter Aurélie Fiorèse par téléphone après l'enlèvement de son mari. "Elle m'a demandé ce qu'elle devait faire du reste de l'argent", a-t-il affirmé.

L'avocat général Bernard Beffy a pointé son "hypocrisie": "Vous réconfortez une femme dont vous êtes responsable des malheurs?", a-t-il lancé. "Je n'en suis pas fier du tout", a répondu Anselmini. L'avocat des époux Fiorèse, Me Michel Jugnet, a vilipendé "une part de cynisme" chez Anselmini, qui veut "voler quelqu'un dont il est vraiment, vraiment très proche".

Aurélie Fiorèse et Ghislain Anselmini ont rompu tout contact le 14 mars 2013, quand elle lui a appris qu'elle était sur écoute. Selon les avocats de la défense, la juge d'instruction a un temps envisagé de mettre Aurélie Fiorèse en examen, la soupçonnant de vouloir quitter son mari pour Ghislain Anselmini.

Les époux Fiorèse doivent témoigner jeudi après-midi. Le verdict est attendu le 19 janvier.

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