Les agents de la DIR Centre-Est ont manifesté en pleine heure de pointe sur l'A480. Ces fonctionnaires protestent contre le rattachement des tronçons urbains de l'A480 et l'A48 à la société AREA, autrement dit leur privatisation.
Gros embouteillages à l'entrée sud de Grenoble. Des fonctionnaires de la DIR ont manifesté, à pied, sur l'A480. Ils ont pénétré sur la portion à hauteur du parc Bachelard. Ils avaient ensuite l'intention de continuer à défiler jusqu'à la place de Verdun, où ils devaient être reçus en Préfecture de l'Isère.
Ces fonctionnaires protestent contre le plan de relance autoroutier qui leur a été présenté le 15 janvier au ministère des Transports. Il prévoit, selon eux, un "adossement" des 16 kilomètres de la rocade de Grenoble (12km de l'A480 et 4km de l'A48) à la société AREA, société autoroutière qui gère déjà l'A48 et l'A51.
Selon un tract du syndicat Force Ouvrière, ces deux tronçons seraient "donnés" à AREA en contrepartie de l'élargissement à 2X3 voies.
Depuis plusieurs jours, des banderoles et des pancartes ont été installées le long de la rocade de Grenoble pour dénoncer cette passation de pouvoir annoncée sur une artère cruciale pour l'agglomération. Les opposants redoutent un prolongement de la zone à péage.
Le Conseil général de l'Isère confirme qu'il est "en effet prévu de concéder l'A480 à la société AREA". En contrepartie des aménagements qu'elle s'engage à réaliser, la société "bénéficierait d'un allongement de la durée de concession des autoroutes qu'elle gère dans le massif alpin". "Le montage juridique et financier envisagé permettra de conserver la gratuité d'A480 sans solliciter les contribuables isérois", ajoute le communiqué.
Quant aux personnels de l'Equipement affectés aujourd'hui à l'entretien de l'A480, ils bénéficieraient de propositions de reclassement par AREA et par le Conseil général.