Haute-Loire : pourquoi des manifestants ont bloqué l'autoroute A75, provoquant 9 km de bouchon

Dès 8H00, lundi 1er juillet, des agents de la Direction des Routes du Massif Central ont coupé l’A75 dans les deux sens, à hauteur de Lempdes-sur-Alagnon (Haute-Loire), provoquant plus de 9 km de bouchon. Vers 15h30, les manifestants ont levé le blocage de l'autoroute.
 

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Ils ne savent pas exactement de quoi leur avenir sera fait et c’est bien ce qui les inquiète. A l’appel de la CGT, des agents de la Direction Interdépartementale des Routes du Massif Central ont décidé de bloquer l’A75 ce lundi 1er juillet. Dès 8 heures, à l’aide de leurs engins de service, ils ont ainsi coupé les voies dans les deux sens à hauteur de Lempdes-sur-Alagnon (Haute-Loire), invitant les automobilistes à sortir pour rentrer quelques kilomètres plus loin, ce qui a fini par créer quelques bouchons, plus de 9 kilomètres vers 13 heures. Vers 15H30, les véhicules pouvaient à nouveau circuler sur l'autoroute, les manifestants ayant obtenu un rendez-vous à la préfecture de Haute-Loire avec les représentants de l'Etat. 
Une action qui s’inscrit dans le cadre d’un mouvement de grogne nationale débuté le 14 mai pour alerter les usagers sur l’évolution du réseau routier. « Tous les scénarios envisagés sont catastrophiques, aussi bien pour les usagers que pour les agents », explique Fabrice Brucker, délégué syndical CGT.

Ils craignent "une mise en danger des usagers"

Des craintes fondées sur un projet de plan de transfert des routes nationales au département, « un projet qui reste flou et autour duquel ni l’état, ni les collectivités concernées se semblent vouloir communiquer », poursuit Fabrice Brucker.
Autre crainte exprimée par les grévistes, la privatisation d’une partie de l’A75 mais aussi la création d’un établissement public qui regrouperait l’ensemble des DIR. « Cet établissement devra s’autofinancer, ce qui devrait entraîner la mise en place de nouvelles taxes mais aussi la baisse des niveaux de service et la privatisation de certains services comme le déneigement. A terme on craint des dégradations considérables de nos conditions de travail mais aussi une mise en danger des usagers ».
Afin de faire remonter leurs craintes mais aussi de faire entendre leurs revendications, les grévistes avaient demandé au préfet et à la leur direction de venir les rejoindre, demande qui a été acceptée.
 
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