La Maison d’Izieu commémore 80 ans après, la rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942. Dans cette colonie de vacances, 44 enfants et 7 adultes avaient été raflés puis déportés en 1944.
Des roses blanches en souvenir. Devant la Maison d’Izieu ce dimanche 17 juillet, les autorités, les élus et les anciens combattants commémoraient la rafle du Vel d’Hiv, 80 ans après.
13 000 juifs furent arrêtés dans Paris et sa banlieue, plus de 8000 furent regroupés par des fonctionnaires Français à la demande des Allemands au Vélodrome d’Hiver avant d’être internés dans les camps du Loiret puis d’être déportés à Auschwitz-Birkenau.
En février 2000, le 17 juillet a donc été choisi comme date de la journée nationale en mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux Justes de France.
Parmi les trois lieux porteurs de la mémoire nationale des crimes racistes et antisémites commis par les nazis avec la complicité du gouvernement de Vichy, figure la Maison d’Izieu. Alors ce matin, devant le bâtiment, l’heure était au recueillement. Les noms des 44 enfants déportés et de leurs 7 accompagnateurs ont été lus suivis d’une minute de silence.
Haut lieu de mémoire
La maison d’Izieu a accueilli plus d'une centaine d'enfants juifs au cours de son existence. Mais le 6 avril 1944 alors que les enfants âgés de 4 à 17 ans s’apprêtaient à prendre le petit déjeuner, la Gestapo s’introduit dans la maison. 44 enfants juifs et 7 adultes sont raflés puis déportés.
42 enfants furent assassinés à Auschwitz-Birkenau. Les autres, des adolescents, et Miron Zlatin, directeur de la maison d'Izieu, furent fusillés en Estonie. La seule survivante de cette rafle fut Léa Feldblum, une éducatrice.
Deux ans après, presque jour pour jour, 3000 personnes étaient rassemblées devant la Maison d’Izieu et à Brégnier-Cordon, dans l'Ain. Pour l’époque, il s’agissait d’une mobilisateur d’ampleur.