L'hypothèse peut surprendre en plein mois de février, mais cet hiver a été très sec. S'il ne pleut pas assez ce printemps, il est fort possible que les agriculteurs aient recours à l'arrosage bien plus tôt que d'habitude. Dans la plaine de l'Ain, on veut rester optimiste, mais vigilants.
Des températures très largement au-dessus des normes saisonnières et des pluies qui se font rare depuis le mois de novembre. Il n'y a pas de gravité pour l’instant, les agriculteurs savent qu’ils peuvent compter sur les systèmes d’irrigation au printemps et en été. A la seule condition qu’il y ait suffisamment d’eau dans les nappes phréatiques.
Les exploitants de grandes cultures de la plaine de l’Ain sont habitués aux risques de sécheresse. Une des causes : la qualité de la terre qui est très perméable.
« Ce sont des terrains argilo-calcaires, avec 30 cm d’argile et de cailloux, et dessous, il y a du gravier blanc, utilisé pour la construction. Ce sont donc des terrains qui retiennent très peu l’eau », explique Gérard Bouvier, exploitant agricole dans l’Ain.
Mais Fabien Thomazet, technicien à la Chambre d'agriculture de l'Ain se veut rassurant : « Aujourd’hui, on est plus en train de surveiller les pluviométries en montagne pour le remplissage des retenues, et pour l’instant, il n’y a rien de très inquiétant ».