Un drone, déguisé "en Superman", et un avion télécommandé ont été volontairement précipités sur la Centrale du Bugey. Pour les militants anti-nucléaires de Greenpeace, il s'agissait de démontrer la vulnérabilité du site et du parc nucléaire français en général.
Ce mardi 3 juillet au matin, un premier drone piloté par des militants de Greenpeace France a survolé la Centrale, située à une trentaine de kilomètres à vol d'oiseau de Lyon.
Après l'avoir fait entrer dans la zone interdite de survol, les militants l'ont volontairement fait s'écraser contre le mur de la piscine d'entreposage de combustible usé, accolée au réacteur 2.
Quelques temps plus tard, un second aéronef radiocommandé a également pu survoler la zone et s'écraser sur le même mur, "sans être inquiété par la sécurité d'EDF ", selon l'association.
Pour Greenpeace, "cette action démontre une nouvelle fois l'extrême vulnérabilité de ce type de bâtiment, qui est pourtant celui qui contient le plus de radioactivité dans une centrale nucléaire."
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Cette action intervient après des intrusions de militants de Greenpeace dans les centrales de Cattenom (Moselle) en octobre et Cruas (Ardèche) en novembre, qui avaient le même objectif de dénonciation de failles dans la sécurité des piscines de combustible. Poursuivis, les militants ont été condamnés pour ces actions, certains écopant pour la première fois de la prison ferme.
Les survols de centrales par des drones font parties des sujets évoqués par la commission d'enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires, dont le rapport très attendu sera présenté jeudi.
Le récit de Yannick Kusy