Lundi 20 janvier débuteront les premières épreuves de contrôle continu du nouveau baccalauréat. Des examens menacés par un appel au boycott des enseignants. Ils demandent le report car ils estiment que leurs élèves ne sont pas prêts. Exemple à Bourg-en-Bresse.
Grèves de surveillance, refus de corriger les copies ou de transmettre les notes, les enseignants mobilisés envisagent toutes les pistes pour perturber les "E3C". Prévues à partir de lundi, ces premières épreuves de contrôle continu doivent s'étaler sur un mois et demi en fonction des lycées. Elles portent sur l'histoire-géographie, les langues vivantes ainsi sur que les mathématiques pour les élèves de la voie technologique.
Grandes innovations du nouveau bac, ces épreuves réparties en trois sessions sur les années de Première et Terminale comptent pour 30% de la note finale.
Dans chaque établissement, les professeurs doivent piocher dans une banque nationale de sujets mais certains d'entre eux s'y refusent. Dans les lycées où les professeurs ont refusé de choisir les sujets, il a été demandé aux inspecteurs régionaux de le faire à leur place voire aux chefs d'établissements.
Jeudi sur RTL, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, s'est voulu rassurant, estimant que ces actions étaient le fait d'une "petite minorité". "Dans la grande majorité des établissements, les choses se présentent très bien", a-t-il affirmé. "Tout est prêt pour que cela fonctionne", avait-t-il déjà lancé mardi devant l'Assemblée nationale.
Reportage Franck Grassaud et Maryne Zammit
"C'est stressant !"
Depuis le retour des vacances de Noël, motions et pétitions pleuvent pourtant contre la réforme du bac. Ce vendredi, douze syndicats, soit la quasi-totalité des organisations, ont officiellement demandé à M. Blanquer de "renoncer" à cette première session.Pour les premiers concernés, les élèves, c'est un peu l'inconnu.
"Tout est extrêmement flou... J'aurais vraiment préféré passer l'ancien bac, ça aurait été plus simple et moins angoissant. C'est stressant pour nous", témoigne une élève du lycée E. Quinet de Bourg-en-Bresse.
Du côté des parents d'élèves, la principale fédération, la FCPE, demande "un ajournement des épreuves, en raison de cette impréparation".