Parmi les revendications des fonctionnaires qui manifestaient ce jeudi 22 mars, il y a le dégel du point d'indice, qui permet de calculer les salaires. Il n'a pas bougé depuis 2010. Une augmentation qui ferait notamment l'affaire des jeunes enseignants du Pays de Gex.
Ils ont du mal à joindre les deux bouts tant la vie est chère près de Genève! Chacun sait que le prix de l'immobilier a terriblement grimpé dans le Pays de Gex ces dernières années. Les loyers s'en ressentent également, certains font penser à la région parisienne: jusqu'à 1.200 euros le studio dans le parc privé!
Alors certes, les jeunes enseignants peuvent bénéficier de logements sociaux, mais il faut parfois attendre plusieurs mois pour en décrocher un, et il n'est pas rare de voir des profs vivre dans leur voiture. Et puis, quand on sort d'une vie étudiante déjà longue, qu'on gagne son premier salaire, on n'a pas forcément envie de retourner en coloc'. C'est pourtant une obligation quand on arrive dans le secteur.
Pour ces raisons, et parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi ils ne touchent même pas l'indemnité de résidence, qui doit normalement "amoindrir" le coût de la vie dans les villes chères, les jeunes enseignants composaient le gros des manifestants lors du rassemblement de Gex, ce jeudi matin.
Ils espèrent en outre une prime de 300 euros pour respirer un peu.
Ne trouvant pas d'équilibre financier dans cette région, la plupart ne font que passer. Ils enseignent 5 ans ici pour engranger des points, et partent ensuite vivre ailleurs.