Le bâtiment avait fermé en octobre 2021, des travaux ayant révélé une fragilité alarmante de la dalle du premier étage. En ce début janvier, après un peu plus de trois ans d’exil forcé, les collégiens de Crocq, en Creuse, ont retrouvé leur établissement.
Ce ne fut pas totalement l’école buissonnière chère à Tom Sawyer, ni les deux ans de vacances de Jules Verne, mais cette rentrée avait une atmosphère de fin de récréation. Ce lundi 7 janvier, les quatre-vingt-quatorze collégiens de Crocq, en Creuse, ont retrouvé leur bâtiment d'origine après trois ans d'exil forcé. "Les élèves, les parents d'élèves et les personnels attendaient cela, témoigne Caroline Bronner, la principale. On a suivi avec attention le cours des travaux. Il y a beaucoup de satisfaction et joie à l'idée d'emménager dans des locaux refaits."
En octobre 2021, le collège Georges-Nigremont avait dû fermer en urgence, un chantier ayant révélé une faille dangereuse dans la dalle du premier étage. Pendant quelques mois, les élèves ont d'abord suivi des cours dans une ancienne colonie de vacances du bourg, avant de s'installer dans un ancien établissement privé de Giat.
Plus qu'une réparation, une rénovation
Les travaux menés ont permis de refaire le plancher défectueux. Grâce à une enveloppe d'environ trois millions d'euros, la restauration a même été étendue à d'autres parties de l'immeuble. "C'est rénové, en fait, se félicite la direction. Les sols, le réfectoire, tous les plafonds... On a des luminaires avec des LED, un chauffage aux granulés : ça aussi, ce sera confortable." Seuls le foyer et une partie des cuisines n'ont pas été refaits à neuf.
Ça fait un peu du bien, on a moins de temps de bus, ça rappelle des souvenirs !
Un élève du collège Georges-Nigremont
Seuls les élèves de troisième connaissaient un peu le bâtiment originel, y ayant suivi des cours de la rentrée à la Toussaint 2021. Pour cette rentrée 2025, tous les collégiens se sont montrés impressionnés par les locaux et contents de revenir "à la maison". "Ça fait un peu du bien, on a moins de temps de bus, aussi, ça rappelle des souvenirs, pouvait-on entendre à la sortie. Il est neuf, on peut bouger de salle, les professeurs sont mieux installés, on est beaucoup mieux !"
Si tous les cartons ne sont pas encore déballés et que les lieux manquent encore un rien de vie, la principale en est sûre : d'ici à un mois, le collège aura l’air d’un vrai collège !