Bourg-en-Bresse : un homme armé d'un fusil maîtrisé en 7 minutes par la police

Un homme a été interpellé, jeudi 3 octobre, dans un centre commercial de Bourg-en-Bresse. Armé d'un fusil, il avait menacé une cliente et les responsables d'un magasin. Intervenant en dispositif anti-attentat, la police était sur place en 7 minutes.

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Une grande frayeur. Un homme d'une quarantaine d'années a été maîtrisé par les policiers, ce jeudi vers 19h30, devant l'accueil d'un hypermarché Leclerc de Bourg-en-Bresse. Il menaçait de tuer les responsables du magasin, et avait été signalé comme porteur d'un fusil et d'un gilet pare-balles. Il n'a pas fait de victimes et a finalement obtempéré.
 

 

Fusil et gilet par-balles


19h33 : les policiers de l'Ain sont contactés par une cliente du centre commercial Cap Emeraude à Bourg-en-Bresse. Elle a vu un individu manipuler un fusil, près de sa voiture, sur le parking. Elle a remarqué qu'il portait un gilet pare-balles. La voyant, l'homme l'interpelle : "tu as de la chance d'être une femme !". Elle le voit ensuite prendre la direction du centre commercial. La situation semble alors particulièrement inquiétante.

Les policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité) et ceux de la Brigade départementale d'Intervention se dirigent aussitôt vers les lieux. Dans l'intervalle, l'homme, alcoolisé, est entré dans la galerie, se présente à l'accueil du centre Leclerc et demande au personnel de faire venir les cadres du magasin. Il affirme qu'il veut "les buter et se buter ensuite"
 


7 minutes pour intervenir


19h40 : 7 minutes après l'appel, six policiers sont sur place, pour faire face à ce qui peut constituer une menace terroriste ou une tentative de tuerie de masse. Ils convergent en colonne vers l'individu, avec leurs boucliers et fusils d'assaut. A son contact, ils l'encerclent et le maîtrisent. L'homme menaçant avait finalement laissé son arme dans son véhicule, qui se révélait finalement non chargée. Quant à son gilet pare-balles, il pourrait s'agir d'un corset mis en place sur ses vêtements.

L'homme reprochait à la direction du Leclerc de l'avoir licencié, et était déjà connu des services de police. "Ca aurait pu se terminer de manière dramatique, notamment pour lui, s'il avait été en présence de son arme, ou s'il avait menacé les policiers", rapporte le Commissaire divisionnaire Yves Cellier, Directeur Départemental de la Sécurité Publique de l'Ain.
 
©France 3
 

Opération anti-attentat


Pour les forces de l'ordre, cette intervention, qui se termine bien, a d'abord suscité une forte inquiétude. L'arme, le signalement d'un gilet pare-balles, les propos de l'individu, le centre commercial et ses centaines de clients... le contexte faisait penser à une tentative de tuerie de masse, à un acte terroriste. D'autant que l'évènement est intervenu le jour où 4 policiers ont été tués à la préfecture de police de Paris"J'ai dit à mes hommes de se méfier d'une éventuelle ceinture d'explosifs", explique le commissaire. Au final, l'intervention permet de mesurer l'efficacité des nouvelles pratiques policière en cas de menace."Cette fois, ce n'était pas un exercice, et on a pu voir la rapidité de projection et de déploiement des équipes en situation réelle", se félicite Yves Cellier. 
 

Nouvelle approche policière


Cette rapidité d'intervention, qui a permis aux policiers d'être "au contact" en 7 minutes, avec un équipement adapté pour faire face à une possible attaque terroriste, est la mise en pratique du schéma national d'intervention, qui a été entièrement repensé après le tragique bilan des attentats du Bataclan, le 13 novembre 2015. Tirant les enseignements du temps de latence trop long entre l'alerte et la mobilisation des forces spéciales du RAID ou de la BRI en cas de crise, la police a formé ses équipes de terrain à intervenir immédiatement. "Le facteur temps est primordial. Donc l'idée était de former les unités de 2e niveau (BAC notamment) à stopper elles-mêmes une crise majeure", expliquent les policiers. Formées en 2016, les équipes circulent désormais au quotidien avec leur matériel d'assaut, pour être en capacité d'y faire face en quelques minutes. Et visiblement, le dispositif est efficace.

Le suspect a été placé en hospitalisation d'office, dans le cadre d'une procédure judiciaire ouverte à son encontre. 
 
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