La crainte du coronavirus profite à une start-up de Saint-Genis-Pouilly (Ain)

Certaines pharmacies urbaines souffrent déjà d'un manque de masques et de liquides antiseptiques en raison du principe de précaution qui motive certains clients. Une situation qui profite à une start-up de l'Ain. A Saint-Genis-Pouilly, "Phyto Elan" produit des gels désinfectants sans alcool. 

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C'est sur la pépinière d'entreprises du Technoparc de Saint-Genis-Pouilly qu'Erick Venturelli a pu s'installer. Le patron de "Phyto Elan" prenait jusqu'à présent son temps pour développer une gamme de produits, s'appuyant seulement sur quelques commerciaux pour trouver des débouchés à travers la France. Mais le coronavirus est venu bousculer son business plan ces dernières semaines. Redoutant une pénurie en liquide hydroalcoolique, les pharmaciens ont accéléré leurs commandes. Avec une secrétaire et une laborantine, le chercheur s'est retrouvé submergé par une vague d'intérêts.

"30 commandes en deux jours, c'est inespéré. Et ce ne sont pas des petites commandes !", s'étonne Erick Venturelli en tapotant ses feuilles sur une table du laboratoire qui sert aussi de lieu de préparation. Mais il ne boude pas son plaisir. Enfin, il peut expliquer pourquoi ses produits peuvent répondre à la crise. Son gel désinfectant des mains est sans alcool, ce qui laissait les pharmaciens dubitatifs jusqu'à présent.

"Il y a 8 huiles essentielles qui ont un très fort effet désinfectant. Les ammoniums que nous ajoutons ont également une activité antimicrobienne reconnue", justifie le créateur des formules. Les tests réalisés pour l'homologation du Phytogel montrent effectivement des résultats convaincants comme fongicide, bactéricide, virucide. Evidemment, le coronavirus ne fait pas partie des virus testés puisque les études remontent à juillet 2019, mais à l'époque il y avait déjà l'Adénovirus, le Norovirus et le Rotavirus dans la liste des organismes cibles. 

Reportage Franck Grassaud, Maryne Zammit 

©France 3

 

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