La gendarmerie d'Hauteville-Lompnes (Ain) a ouvert une enquête pour "divagation d'animaux" après la tuerie d'un troupeau de moutons, visiblement perpétrée par deux chiens. L'éleveur et ses proches sont abattus.
A tour de rôle, les amis de Philippe Tavel sont passés. Des voisins sont aussi venus lui témoigner leur soutien. Sa fille l'accompagne dans ses démarches. L'éleveur de Thézillieu est entouré, mais c'est la gorge serrée qu'il raconte cette matinée de novembre où il s'est aperçu qu'un quart de son troupeau était à terre. En ouvrant les fenêtres de son chalet, il a découvert l'hécatombe dans le champ voisin. Un carnage.
Reportage Franck Grassaud et Eloïsa Patricio
C'est l'émotion dans le monde agricole sur le plateau d'Hauteville, dans l'Ain. Un quart du troupeau d'un éleveur de moutons a été victime de chiens errants. Au petit matin, l'agriculteur n'a pu que constater l'hécatombe. Des faits qui relance le débat sur les chiens laissés libres en campagne.
•
©France 3
Philippe élève en moyenne 200 moutons adultes et une centaine d'agneaux. 35 ont été tués et 17 sont blessés, ils devront être euthanasiés.
En cause, selon Philippe et des voisins, deux chiens, des dogues allemands laissés divaguer par leur propriétaire.
L'éleveur a donc porté plainte, une enquête est ouverte. En attendant qu'elle aboutisse, le maire a pris un arrêté pour forcer le maître à gérer ses dogues.
Pour Philippe, c'est l'occasion de rappeler que trop de chiens errent en campagne, "particulièrement le week-end et durant les vacances où les propriétaires de résidences secondaires laissent leurs animaux profiter d'un peu de liberté." "Ils ne pensent pas à nous!", lance l'exploitant qui, -après 32 ans de métier-, est abattu par cet épisode.