Les volailles d'Aloïs Gury sont servies sur la table de l'Elysée. Pourtant l'éleveur de Montrevel-en-Bresse, dans l'Ain, peine à boucler ses fins de mois. Il dénonce ses conditions de vie sur les réseaux sociaux.
Aloïs Gury, éleveur de volailles de Bresse, installé depuis trois ans dans l'Ain, à Montrevel-en-Bresse, interpelle le Président de la République sur les réseaux sociaux. Fournisseur de l'Elysée, l'éleveur de 33 ans, qui a revêtu un gilet jaune, déclare dans une vidéo de près de huit minutes postée samedi 24 novembre sur Facebook : "vous ne méritez pas de manger mes volailles. Je suis dégoûté. Vous ne comprenez rien à l’agriculture".
L'éleveur a fourni des volailles à l'occasion du repas des cérémonies du 11 novembre. Une fierté pour lui. Mais l'éleveur déclare en être à 77 heures de travail cette semaine pour un salaire de 700 euros. "J’ai régalé Donald Trump, Angela Merkel,Vladimir Poutine, mais je ne m’en sors pas," explique-t-il avec dépit.
L'éleveur de Montrevel-en-Bresse juge également incompréhensible le système d'attribution de primes au monde agricole : "pas de primes, qu'on vive décemment et normalement ! (...)A 33 ans, c'est pas ma mère qui doit remplir mon frigo." Aloïs Gury qui élève 16 000 volailles ne cache pas sa lassitude. "J'aimerais bien que vous donniez des solutions Monsieur Macron," conclut avec amertume l'éleveur Bressan.
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