"C’est pas possible, c'est une farce ! " Deux voitures s'encastrent dans sa boulangerie en moins d'un an

A Guéreins, dans l’Ain, une voiture s'est encastrée dans une boulangerie, dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 octobre. C’est la deuxième fois qu'un tel accident se produit en un an, presque jour pour jour.

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Dimanche 30 octobre. Jean-Claude Pinchinat part de chez lui au petit matin, comme tous les jours. Direction sa boulangerie à Guéreins (Ain), pour préparer les premières fournées. Arrivé devant la boutique, l’Aindinois n’en croit pas yeux.

"C’est pas possible. C’est une farce, c’est une blague ! Ils sont cachés où les gens ?!", pense-t-il alors. Une voiture s’est encastrée dans le magasin, au niveau de son atelier. L’histoire pourrait s’arrêter là. Mais c’est la deuxième fois qu'un accident de ce genre se produit.

"On n’avait même pas commencé à payer les travaux que c’est déjà foutu"

Quelques mois plus tôt, le 12 novembre 2021, une voiture avait aussi fini sa course dans cette boulangerie. Le propriétaire avait donc été contraint de fermer pendant plus de quatre mois, et avait dû avancer tous les frais, pour les salaires comme pour le chantier.

En ce mois d'octobre, les travaux de réparation venaient à peine de s'achever. "On était en train de faire tout l’habillage, de le finir. On n’avait même pas commencé à payer les travaux que c’est déjà foutu. Faut recommencer encore. C’est usant", se désole Jean-Claude. Cette fois-ci, le gérant ne peut pas se permettre de fermer son commerce.

Travailler dans l'appréhension

A quelques mois d’intervalles, deux voitures se sont encastrées au même endroit. De quoi inquiéter le boulanger : "Je vis dans la crainte que cela recommence, que cela arrive n’importe quand. Parce que les gens roulent vite, ou autre. Cette fois, c’est du matériel, mais un jour ça va être un de mes gars. Et qu’est-ce que je vais dire à leur famille ? Ce n’est pas possible."

Une peur partagée par son pâtissier, Romain Gille : "A chaque coup de frein, à chaque voiture qui va un peu vite, un bruit, on a l’appréhension que cela arrive. On se retourne, on regarde, au cas où" , détaille-t-il. Son poste de travail se situe juste à côté de l'entrée de l'atelier.

La gérant de la boulangerie fait une demande claire au département : il souhaite "des pierres d’enrochement, ou bien des barrières" au niveau de la route pour éviter un nouvel accident.

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