Dans le massif du Jura, il est une spécialité qui manquait à la carte des restaurants: le michon au comté est de retour! Ceci, grâce à un jeune couple qui vient de reprendre une auberge emblématique: l'Auberge de Choux. Les fans de cuisine du terroir sont aux anges et les gens du village comblés.
Aux confins des départements du Jura et de l'Ain, la commune de Choux vit au rythme des saisons. En cette fin janvier, c'est le dégel. Les champs de neige seront bientôt récoltés par le temps.
Il faut dire qu'une bonne nouvelle est venue réchauffer l'atmosphère. L'auberge du village rouvre! Un jeune couple, qui travaillait à Genève, a décidé de se mettre au vert, et de faire revivre ce lieu promis à devenir une xième résidence secondaire. Cela faisait plus d'un an que l'établissement était fermé. La municipalité a finalement décidé de le racheter, et avec un crédit et quelques subventions, l'auberge a été offerte à la location. Jenny et Rémi ont sauté sur l'occasion.
Mais, même si ce n'était pas inscrit dans le cahier des charges, les jeunes patrons ont dû se plier à une exigence du conseil municipal: respecter une pièce maîtresse du patrimoine gastronomique local, le michon! Ce plat de pauvre autrefois, avait décroché ses lettres de noblesse dans les années 1980-2000, grâce à son apparition sur les menus concoctés par Chantal Cretin. Elle a popularisé le michon, à tel point qu'on venait à Choux pour ça.
Ce met à base de comté, de farine et d'eau, servi avec de la langue de boeuf fumé et un peu de salade, ravi ceux qui n'aiment pas sortir de table en ayant faim!
A force d'échanges avec les habitants du secteur, d'essais, -parfois ratés-, Rémi a réussi à trouver SA recette. Elle différe peu de celle de Chantal, mais le cuisinier a ajouté une petite touche personnelle. "Je ne vous donnerai pas mon secret, sinon je perdrais le monopole du michon!", lance Rémi dans un éclat de rire.
"Il est délicieux, je valide", répond Chantal, qui n'aurait manqué pour rien au monde le premier service.