L'ensemble des bassins de gestion des eaux superficielles du département de l’Ain passe en alerte sécheresse. Les conditions météorologiques sont redevenues sèches. La présence d’un vent de nord soutenu a par ailleurs contribué à assécher les sols.
La situation de sécheresse, présente depuis le début du printemps, a connu un répit avec des
précipitations conséquentes fin juin 2022 sur l’ensemble du département de l’Ain. Mais depuis début juillet, les conditions météorologiques sont redevenues sèches. La présence d’un vent de nord soutenu a par ailleurs contribué à assécher les sols.
Par ailleurs, malgré les précipitations, depuis le début du mois de mars 2022, le déficit de
précipitations (de l’ordre de 30 %) et l’excédent d’évapotranspiration restent très significatifs.
Des baisses de débit significatives
Depuis l’arrêt des précipitations, les débits des cours d’eau du département baissent à nouveau, en particulier sur les bassins de gestion "Rivières de Dombes" et "Rivières du Haut Rhône" mais également sur le bassin de gestion "Saône-aval".
En l’absence de recharge, les niveaux des aquifères continuent de baisser ; y compris le bassin de gestion eaux souterraines "Saône-aval". Seules les nappes du Pays de Gex présentent encore des niveaux satisfaisants.
L'ensemble des bassins en situation d'alerte
En conséquence, Cécile Bigot-Dekeyzer, la préfète de l’Ain, a décidé de :
- placer l’ensemble des bassins de gestion des eaux superficielles en situation d’alerte.
- placer le bassin de gestion des eaux souterraines "Saône-aval" en situation d’alerte.
- maintenir le bassin de gestion eaux souterraines "Dombes-Certines-Nord" en situation de vigilance.
- maintenir le bassin de gestion eaux souterraines "Plaine de l’Ain" en situation d'alerte.
- maintenir le bassin de gestion eaux souterraines "Dombes-Sud" en situation d’alerte renforcée.
Pour les communes placées en situation de vigilance, les usagers sont invités à économiser l’eau, afin de retarder au maximum l’instauration de mesures de restriction. La situation de
vigilance n’induit aucune mesure de restriction imposée.
Les situations d’alerte et d’alerte renforcée conduisent, dans les communes concernées, à
l’instauration de mesures de limitation ou d’interdiction des prélèvements et de l’utilisation
de l’eau.
Pour les usages utilisant de l’eau potable :
• le niveau de gravité observé sur le lieu de consommation est celui qui s’applique.
• toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d'intensité de sécheresse différents pour les eaux superficielles et les eaux souterraines, le niveau d'intensité de sécheresse le plus contraignant est retenu.
Pour les usages utilisant une ressource autre que de l’eau potable :
• le niveau de gravité observé sur le lieu de prélèvement est celui qui s’applique.
• toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d'intensité de sécheresse différents, l’origine de l’eau (eau superficielle ou eau souterraine) sert à déterminer le niveau d'intensité de sécheresse qui s’applique.
Ces dispositions s’appliquent jusqu’au 31 octobre 2022, au plus tard.