À l'occasion de la 13ᵉ étape du Tour de France, les cyclistes professionnels étaient attendus dans le col du Grand Colombier dans l'Ain. Un col mythique, très long et très pentu, que les sportifs amateurs et les fans ont gravi afin d'assister à l'arrivée de la Grande Boucle.
“Au Grand Colombier, c’est quand même des grands moments”. Baptiste habite Bordeaux. Il a traversé la France pour venir chez ses grands-parents et assister à cette étape incontournable du Tour de France. La 13ᵉ, reliant Châtillon-sur-Chalaronne au Grand Colombier dans l’Ain.
“C’est une des montées les plus mythiques de la Grande Boucle. Si tu habites là, il faut venir la regarder”, a-t-il ajouté. 17.4 kilomètres de grimpe avec une pente moyenne de 7%. C’est le défi lancé aux coureurs cette année, faisant du col, la plus longue arrivée en altitude de l’édition 2023.
"Il faut simplement aimer le goût de l’effort"
“Il faut l’aborder avec respect. On ne l’attaque pas comme un fou parce que déjà le début, c'est un peu dur”, explique Gérard. Le septuagénaire fait partie de la confrérie cycliste des “Fêlés du Grand Colombier”, qui regroupe depuis 1992 plusieurs centaines de cyclos de toute l'Europe ayant réalisé l'ascension par 2, 3 ou 4 de ses routes d'accès dans la même journée. Il est venu aujourd’hui avec son ami Alain gravir le col juste avant les coureurs. Une manière de prendre part à la compétition.
“C’est ma 4ᵉ fois. La première, c’était terrible parce que je ne connaissais pas le parcours. Et les deux fois suivantes, ça a été relativement bien. Il faut simplement aimer le goût de l’effort”, conclut le sportif. Comme Alain et Gérard, ils sont des milliers à se confronter aux pentes assassines du Grand Colombier.
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Une étape synonyme de pèlerinage
Maxime Bouet est l’un d’entre eux. Cycliste professionnel natif de l’Ain, dans un petit village en bas du Grand Colombier, il voit cette étape comme un “pèlerinage”.
“J'avais la vue de ma chambre de petit garçon sur le Colombier, donc matin, midi et soir”, explique-t-il, attristé de ne pas être sur la ligne de départ ce 14 juillet. Il en a tout de même parcouru du chemin depuis ses rêves d’enfant.
“Petit, je pensais que c'était impossible un jour de passer professionnel et de me retrouver dans le Grand Colombier, en étant acteur au lieu d'être spectateur”, souligne le sportif, qui s’alignera parmi les coureurs à l’occasion du Tour de l’Ain en août prochain. En ce 14 juillet, ils étaient énormément à se mettre dans la peau des professionnels du Tour.
Et pour les encourager, des milliers de supporters étaient présents le long des 18 kilomètres de parcours. “On a fait 50 kilomètres en voiture et huit kilomètres de randonnée”, explique Samuel, encore quelques gouttes de sueur sur le front. Lui aussi a fourni un effort dans la Grande Boucle, accompagné de son beau-fils.
“Cela fait deux ans que je fais du vélo. C’est une étape que je ne pouvais pas rater, n'habitant pas très loin”, ajoute le cycliste accompagné de son beau-fils dans cette aventure. Baptiste aussi est venu à pied. “On a fait deux heures de marche. C’était long, mais on a réussi”, explique-t-il, fatigué. Un effort intense qui selon lui en valait la peine.