"Air Cocaïne" : la France n'extradera pas les deux pilotes français, affirme Stéphane Le Foll

La justice dominicaine a annoncé qu'elle souhaitait lancer un mandat d'arrêt international à l'encontre des deux pilotes rhône-alpins condamnés dans l'affaire "Air Cocaïne". Sur RTL ce mercredi matin, le porte-parole du gouvernement a rappelé que la France n'extrade pas les citoyens français.

La France n'extrade pas "des citoyens français", a rappelé mercredi 28 octobre Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, à propos de la fuite des deux pilotes français condamnés à vingt ans de prison à Saint-Domingue pour trafic de drogue.

"La France appliquera les règles de droit. Nous n'extradons pas des citoyens français lorsqu'ils sont sur notre sol", a déclaré M. Le Foll sur RTL, interrogé sur la fuite de la République dominicaine de Pascal Fauret et Bruno Odos et leur retour en France.

La justice dominicaine a annoncé mardi qu'elle s'apprête à lancer un mandat d'arrêt international à l'encontre des deux Français, qui leur interdirait de fait de quitter le territoire français sous peine d'être interpellés et extradés en République dominicaine. La France a pour principe de ne pas extrader ses ressortissants même si elle peut remettre à un Etat européen un Français recherché dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen.

"La France appliquera les règles de droit"

Le porte-parole du gouvernement a fait valoir "trois règles, trois principes, trois vérités". "Un, les autorités françaises et la France n'ont rien à voir avec ce qui s'est passé". "Ensuite, la France a des responsabilités, son consulat sur place devra épauler et soutenir nos deux concitoyens qui sont restés". "Trois, la France appliquera les règles de droit : nous n'extradons pas des citoyens français lorsqu'ils sont sur notre sol".

C'est par bateau puis par avion, via les îles de Saint-Martin et de la Martinique, que Pascal Fauret, 55 ans, et son copilote Bruno Odos, 56 ans, ont fui pour regagner la France durant le week-end, selon une source proche du dossier. "Leur décision est un acte individuel dans lequel l'Etat n'est nullement impliqué", a assuré mardi le Quai d'Orsay.

"Il y a une procédure judiciaire de toute façon en cours vu ce qui s'est passé à Saint-Domingue. Donc la justice fera son travail", a ajouté M. Le Foll. "Ce n'est pas parce qu'il s'est passé ce qui s'est passé que la France a à modifier en quoi que ce soit ce qui est sa règle, ou que ce qui s'est passé change l'image de la France, quand même, faut pas exagérer, on est un grand pays, on respecte le droit, l'ensemble des pays du monde, on souhaite être respecté", a-t-il encore dit.

Le 14 août 2015, les deux pilotes rhône-alpins avaient été condamnés, avec deux autres Français, le passager, Nicolas Pisapia, et l'apporteur d'affaires Alain Castany, restés en République dominicaine, à 20 ans de prison. Quatre Dominicains ont écopé de cinq à dix ans de prison.
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