Bruno Odos et Pascal Fauret, les pilotes rhône-alpins condamnés dans l'affaire "Air Cocaïne", ont fui la République dominicaine, alors qu'ils avaient l'interdiction de quitter le territoire, dans l'attente de l'examen de leur appel. Ils se trouveraient actuellement dans la région lyonnaise.
Les deux pilotes d'avion rhône-alpins, condamnés à 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de cocaïne et qui ont bravé l'interdiction de quitter ce pays des Caraïbes, sont auprès de leur famille "dans la région lyonnaise et autour", a déclaré mardi 27 octobre leur avocat à l'agence France-Presse (AFP).
"Mes deux clients sont en regroupement familial dans la région lyonnaise et autour, ça ne veut pas forcément dire qu'ils sont à leur domicile familial", a expliqué Jean Reinhart, l'avocat français de Pascal Fauret et Bruno Odos.
Leur avocat a également précisé qu'il avait demandé à ce qu'ils "puissent être entendus rapidement" par la juge d'instruction chargée de l'enquête française à Marseille.
Bruno Odos réside en Isère, et Pascal Fauret dans le Rhône. D'après une source proche du dossier, les deux pilotes ont "vraisemblablement" quitté la République dominicaine par bateau avant de prendre l'avion pour la France depuis une autre île des Antilles. L'avocat, lui, n'a pas voulu entrer dans les détails de cette fuite rocambolesque.
Remis en liberté avant l'examen de leur appel
Les deux hommes, d'anciens militaires selon leur avocat, ont effectué 15 mois de détention provisoire dans un quartier de haute sécurité. Ils avaient comparu libres à leur procès avant d'être remis en liberté dans l'attente de l'examen de leur appel, mais avaient toutefois interdiction de quitter la République dominicaine.Avec eux, deux autres Français avaient été condamnés le 14 août à la même peine par le tribunal de Saint-Domingue, le passager Nicolas Pisapia et l'apporteur d'affaires Alain Castany, restés en République Dominicaine, ainsi que quatre Dominicains qui ont, eux, écopé de cinq à dix ans de prison.
L'affaire que l'on appelle aujourd'hui "Air Cocaïne" remonte à la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine, renseignée notamment par les États-Unis, avait intercepté sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana un Falcon 50 avec 26 valises contenant 680 kilos de cocaïne à son bord. Les pilotes ont toujours assuré qu’ils ignoraient le chargement.