Une peine de vingt ans de prison a été requise vendredi contre l'Isérois Bruno Odos et son ami le Rhodanien Pascal Fauret ainsi que contre deux autres français. Ils sont accusés de trafic de drogue en République dominicaine.
"Le ministère public a présenté ses conclusions et a demandé 20 ans pour chacun de nos clients", a indiqué Me Maria Elena Gratereaux, avocate de Bruno Odos et Pascal Fauret, deux pilotes d'un avion Falcon 50 intercepté le 19 mars 2013 alors qu'il était sur le point de décoller de l'aéroport de Punta Cana et dans lequel se trouvaient plusieurs valises contenant 680 kilos de cocaïne.
La même peine a été requise contre l'intermédiaire Alain Castany et le passager Nicolas Pisapia, ainsi qu'un officier de la police anti-drogue. Les quatre Français sont accusés par le procureur Milciades Guzman d'avoir formé, avec leurs 10 coaccusés dominicains membres de différents organes de sécurité publique ou aéroportuaire, un réseau international de trafiquants de drogue.
Des peines de cinq à quinze ans de prison ont été requises contre trois Dominicains. Les poursuites ont été abandonnées pour les six autres. Au cours d'une prochaine audience, mercredi prochain, le ministère public répondra aux avocats qui ont demandé l'acquittement de leurs clients.
Les pilotes français nient avoir eu connaissance de la nature de la cargaison
Les deux pilotes français nient avoir eu connaissance de la nature de la cargaison qu'ils transportaient. Lors d'une audience le 27 juillet, deux Français, Philippe Eneman et Christophe Naudin, ont témoigné en faveur des pilotes, assurant qu'aucun mécanisme légal ne rendait les pilotes responsables des marchandises transportées.La défense des pilotes a par ailleurs fait valoir que c'est la compagnie qui les emploie qui avait sollicité l'autorisation de vol.
"Le tribunal n'a plus qu'à admettre qu'il s'agissait d'un vol commercial et que les pilotes commerciaux ne sont aucunement responsables du contenu des valises", avait déclaré Me Bienvenido Fabian Melo.
Le procès, annoncé depuis fin 2014 et finalement démarré le 29 mai, a accumulé les reports en raison de problèmes de procédure et d'arguties juridiques présentées à tour de rôle par l'ensemble des parties.