Le mardi 10 mars, René Guillermet répondait aux questions de notre présentateur du JT du 19/20. Il y raconte le désespoir de son ami isérois Bruno Odos, accusé de trafic de cocaïne en République Dominicaine et dont le procès a été de nouveau suspendu, le 9 mars.
Régis Guillermet est un ami d'enfance de Bruno Odos, soupçonné de faire partie d'un réseau international de trafic de cocaïne. Il est persuadé de l'innocence du pilote.
Au lendemain du report d'un procès tant attendu, qui devait avoir lieu le lundi 9 mars, Régis Guillermet a réagi dans notre JT du 19/20.
Cela fait plusieurs fois que le procès est reporté. Peu après l'ouverture de l'audience, le procureur Milciades Guzman a demandé de récuser le tribunal, accusant trois juges de prendre position en faveur des accusés.
Ca a été une douche froide"
Deux ans instruction, et toujours pas de jugement pour sceller le sort des 14 accusés dont quatre Français. Ils sont soupçonnés d'avoir tenté de faire passer de la cocaïne de la République Dominicaine à la France, par voie aérienne.
Il revient désormais à la Cour d'appel de statuer sur cette requête, et de confirmer les juges ou de les récuser.
Régis Guillermet pointe du doigt l'acharnement de Milciades Guzman, le procureur.
Contrairement aux neuf militaires (douaniers et policiers dominicains) accusés qui voudraient faire durer le procès indéfiniment, afin de faire lever les charges qui pèsent sur eux, Bruno Odos et Pascal Fauret (autre pilote inculpé) "veulent ce procès" et "quitter le pays la tête haute". Les deux Français sont en effet assignés à résidence sur l'île.Il y a un procureur qui mène le bal, qui arrive à faire la pluie et le beau temps dans ce pays; en France, ça ne se passerait peut-être pas comme ça"
Ce report pourrait durer "deux ou trois mois", a déclaré Me Eric Le François, avocat des deux pilotes, à l'AFP. Le procès avait déjà été reporté par deux fois, en septembre et décembre 2014.
Chaque jour qui passe est un jour de trop pour Pascal et Bruno"
Au coeur de l'affaire, la qualification du vol privé ou commercial. Si le vol était privé, les pilotes pourraient être mis en cause. Pour Régis Guillermet, le vol était bel et bien un vol commercial.
La nuit où tout a basculé
Surnommée "Air cocaïne", cette affaire a éclaté avec l'arrestation dans la nuit du 19 au 20 mars 2013 de quatre Français sur le tarmac de la station balnéaire dominicaine de Punta Cana, alors qu'ils s'apprêtaient à décoller pour la France dans un Falcon 50 transportant 680 kg de cocaïne répartis dans 26 valises, selon les autorités dominicaines.A bord de l'appareil, affrété par une société de location, SN-THS, installée à Bron, près de Lyon (est de la France), se trouvaient le pilote Pascal Fauret, 55 ans, son co-pilote Bruno Odos, 55 ans, leur passager Nicolas Pisapia et une quatrième personne, le "broker" Alain Castany, un apporteur d'affaires dans le jargon.
Dans la foulée, une quarantaine d'agents des douanes, de la police anti-drogue et des services migratoires de l'île avaient été aussi interpellés. Ils ne sont toutefois plus que 14 à être renvoyés devant la justice: les quatre Français qui risquent, selon un avocat, jusqu'à 25 ans de prison, un civil et neuf militaires.