La varicelle fait son retour en Auvergne-Rhône-Alpes, d'après le dernier bulletin du réseau Sentinelle datant de ce mercredi 5 mai. Pour les adultes qui ne l'ont pas encore attrapée : pensez à la vaccination.
Ils sont petits, rouges et ils démangent : les boutons de varicelle sont de retour en Auvergne-Rhône-Alpes. Le réseau Sentinelle, qui fait de la veille sanitaire en soins de premiers recours, observe un "foyer d'activité forte" dans la région, selon son dernier bulletin du mercredi 5 mai.
La maladie reste en-dessous du seuil épidémique avec 44 cas pour 100 000 habitants, mais elle s'étend principalement dans le nord-ouest de la région. Très contagieuse, elle touche l’enfant dans plus de 90% des cas et reste souvent bénigne "sauf chez l'enfant de moins de 5 ans pour lesquels il peut y avoir des complications", nuance Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle régional de veille sanitaire à l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
Globalement, les complications représentent moins de 8% des cas de varicelle en France qui peuvent être "banales ou infectieuses avec des surinfections cutanées, des lésions sous forme de bulles, des pneumopathies, des hépatites et très rarement, la varicelle peut mener au décès". La maladie peut se montrer dangereuse particulièrement chez les adultes, même si les contaminations sont plus rares.
Comment s'en débarrasser ?
Les femmes enceintes, les immunodéprimés et les nouveaux nés sont les plus vulnérables face à la varicelle. C'est pourquoi la vaccination est recommandée (mais pas obligatoire) chez les adolescents de 12 à 18 ans qui ne l'ont jamais eue.
Seule solution si vous l'avez attrapée : attendre une dizaine de jours que les démangeaisons s'apaisent. Question hygiène, "le mieux est de prendre une à deux douches par jour avec du savon doux et d'éviter les bains", reprend Anne-Sophie Ronnaux-Baron. Pour éviter une éventuelle surinfection, utilisez des antiseptiques ou des antihistaminiques afin de limiter les lésions dues au "grattage". La fièvre peut être traitée avec du paracétamol.
"Pour éviter de contaminer les autres, en milieu hospitalier par exemple, il faut mettre le malade à l'isolement les cinq premiers jours après le début de l'irruption cutanée", conseille encore Mme Ronnaux-Baron. Et surtout ne prenez pas d'aspirine qui pourrait causer des complications graves.