Dans l’Allier la forêt de Tronçais risque de changer de visage. Conséquence du réchauffement climatique, des arbres dépérissent. Du jamais vu de mémoire de forestier. L'Office national des forêts doit réfléchir à une nouvelle façon de gérer ces bois.
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Dans l’Allier, la forêt de Tronçais souffre. Avec des feuilles marron en plein été et des branches qui cassent, les signes sont discrets mais ne trompent pas. Après deux années successives de sécheresse, la forêt manque d'eau. Benjamin Laurandeau, technicien forestier, explique : « Aujourd’hui on a énormément de branches au sol. Elles peuvent être de différents diamètres. On est vraiment sur du bois mort, dû au réchauffement climatique. Les arbres ne peuvent pas arriver à pomper l’eau dans le sol et dépérissent au fur et à mesure ».
Des arbres qui souffrent
Quelque 5% des chênes et 70% des hêtres sont dans un état critique. Du jamais vu pour les forestiers. Benjamin Laurandeau précise : «
En termes de proportion et de feuilles, on a des arbres plus chétifs ». Le directeur général de l'Office national des forêts est venu lundi 27 juillet de Paris constater les dégâts par lui-même. Car c'est tout un modèle qui risque de changer.
Introduire de nouvelles essences
D'ordinaire, les arbres sont abattus quand ils arrivent à maturité et la forêt se régénère d'elle-même. Il faut désormais la débarrasser des arbres morts et les forestiers envisagent maintenant d'intervenir pour introduire de nouvelles espèces plus résistantes et plus adaptées au nouveau climat. Bertrand Munch, directeur général de l'Office national des forêts, indique : «
Il est clair que lorsque vous voulez introduire une nouvelle essence, il faut la planter, elle ne vient pas toute seule. Cela implique des modes d’intervention sur la forêt toujours aussi respectueux de l’environnement mais qui nécessitent que nous accompagnions fortement la forêt dans la période qui vient ». Une réflexion pour apporter des cèdres dans la forêt de Tronçais est en cours. Il faudra étudier leur cohabitation avec les chênes qui font la réputation des lieux. Mais il pourrait falloir attendre des années avant d'avoir une réponse.