Dans l’Allier, le Conseil départemental travaille au retour des 90 km/h sur les 5200 km de routes départementales que comptent le département, en concertation avec leurs homologues de la Creuse. Ce retour pourrait être effectif dans les mois à venir.
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Le Conseil Départemental de l’Allier travaille au retour des 90 km/h sur la totalité des 5200 kilomètres de routes départementales, a annoncé le président Claude Riboulet lors d’une session ce jeudi 20 février. Ce retour pourrait ne pas avoir lieu avant plusieurs mois, prévient Claude Riboulet, qui affirme vouloir prendre son temps : « J’ai été l’un des premiers à m’opposer au passage à 80 km/h, justement parce que je trouvais que les études n’avaient pas duré assez de temps. Je ne compte pas faire la même erreur. Les services travaillent à justifier de l’accidentologie sur les départementales. Je veux que ce soit une décision bien réfléchie, et pouvoir présenter un dossier solide et étayé. » Il a affirmé également vouloir renforcer les zones à 70 km/h et travailler avec les acteurs de la sécurité routière en parallèle à cette décision.
Les 80 km/h, une "assignation à résidence"
Pour lui, le passage à 80 km/h était une
"assignation à résidence" pour les Bourbonnais :
« Vous avez des territoires qui ont tout à grande vitesse : le TGV, la fibre, l’avion… nous on a la vitesse longue. Je suis contre les 80 km/h aussi pour d’autres raisons : déjà, parce que ça met les voitures à la vitesse des poids lourds et que les gens s’agacent derrière, essaient de les doubler parfois de manière dangereuse et ça c’est accidentogène. En plus, lorsque notre compteur affiche 80 km/h, on est plutôt à 77 environ, alors que les camions sont bien à 80, on peut avoir l’impression qu’ils nous collent. » Claude Riboulet justifie également son choix par une meilleure lisibilité du « pas de 20 » (50-70-90-110-130). Il affirme aussi que dans les portions où la vitesse est réduite à 70 km/h, les gens auraient moins tendance à baisser leur vitesse s’ils sont déjà à 80 km/h.
Les recommandations du CNSR, un "prétexte pour dire non"
Concernant les recommandations du Conseil National de la Sécurité Routière, le président affirme qu’elles ne sont pas adaptées à la ruralité :
« Pas d’intersections tous les 10 km, des lignes continues, pas d’engins agricoles, pas d’arrêts de bus… je ne vois pas où il est possible de trouver une telle route, à part dans le Larzac peut-être, et encore, il y a des chèvres qui traversent. » Il y voit un
"prétexte pour dire non" et pour freiner les présidents de département qui, comme lui, voudraient repasser à 90 km/h. Sur la sécurité routière, il affirme que le passage à 80 km/h n’avait pas fait baisser le taux d’accidents de manière significative.