La zone d'appellation protégée du vin de Saint-Pourçain, dans l’Allier, devrait diminuer de moitié. Une enquête publique est en cours. L'AOP passerait de 5700 à 2700 hectares. Pour les viticulteurs ces nouvelles règles devraient permettre de limiter la spéculation immobilière.
Aujourd'hui la zone d'appellation protégée du vin de Saint-Pourçain dans l’Allier est de 5700 hectares. Elle est basée sur des calculs de 1982. A l'époque le vin de Saint-Pourçain n’était pas encore en AOC, appellation d’origine contrôlée mais en VDQS, vin délimité de qualité supérieure. La zone actuelle s'étend du nord au sud, de Chemilly à Chantelle, et représente une bande d'une quarantaine de kilomètres de long sur quatre à cinq kilomètres de large. Après l'enquête publique la surface totale d'appellation devrait représenter 2700 hectares.
En enlevant ce qui a été boisé ou urbanisé. Et en rajoutant ce qui a été oublié. Tout en protégeant de la spéculation les zones à fort potentiel ajoute Corinne Laurent Présidente des Vignerons indépendants.
Les parcelles actuellement plantées ne sont pas remises en cause. Jusqu'au 22 mai, dans les mairies des dix-neuf communes concernées les vignerons peuvent consulter la délimitation parcellaire préalable qui a été établie par les experts de l'institut national d'origine et de la qualité, l'INAO. En cas de contestation, le syndicat des viticulteurs pourra porter des réclamations auprès de l'INAO.
Mettre fin à la spéculation immobilière sur le vignoble
Pour les viticulteurs cette nouvelle délimitation parcellaire apporte une garantie, il ne sera désormais plus possible de toucher au vignoble pour des opérations immobilières par exemple. Actuellement, environ 600 hectares de vignes sont cultivés en AOP Saint-Pourçain. Délimiter une zone de 2700 hectares pour l'appellation laisse donc une belle marge aux vignerons.