Le 2 avril est la journée mondiale de l'autisme. En France, 700 000 personnes sont autistes ou ont un trouble du spectre autistique. Un spectre qui va du trouble léger aux troubles profonds. Pour ces derniers, il y a peu de centres adaptés. En Auvergne, il en existe un dans l'Allier.
Une journée pour parler de leurs troubles, de leur accompagnement, de leurs besoins et il y a tant à dire : le 2 avril est la journée mondiale de l’autisme. Pour les troubles les plus profonds, il existe un centre dans l’Allier qui prend en charge ces patients, en commençant par leurs besoins, essentiellement un environnement neutre et du calme. François, par exemple, est ici pour quelques jours. Un lit, un bureau, une vue dégagée et du silence... ici, tout est fait pour respecter sa sensibilité, comme l’explique Maxime Bernard, directeur de séjour adjoint d’Allier Sésame Autisme : « On est super bien situés, on est loin des villes, loin du trafic. Pour certains d’entre eux qui n’aiment pas les bruits, on a choisi cet endroit pour avoir vraiment du calme pour eux. »
Une salle zen
Et pour les mauvais jours, les mauvais moments, à quelques pas des chambres, il y a à la salle zen : peu ou pas de lumière, un matelas où l'on peut se faire masser, des jeux sensoriels... de quoi prévenir ou calmer certains troubles du comportement. « Ça peut être juste des cris, assez forts ou moins forts, tout dépend de comment ils sont. Après, ça peut être des violences, de l’auto agressivité sur eux-mêmes ou envers les autres, surtout envers nous, envers les animateurs. C’est parce qu’ils sont parfois un peu hypersensibles à certaines choses. Le fait de se retrouver dans une pièce où il va y avoir moins de lumière, moins de bruit, ça va leur permettre de s’apaiser », indique Olivia Hemery, coordinatrice d’Allier Sésame Autisme.
Un centre quasi-unique en son genre
Ce qui est aussi rassurant pour eux, ici, c'est qu'ils ont une personne qui leur est dédiée, un résident pour un accompagnant. Un luxe, une rareté, une chance qui permet de tisser des liens, de se comprendre en un seul regard : « Il y a un manque cruel d’établissements, les familles peinent à trouver des structures d’accueil. Il faut savoir qu’on accueille des gens qui viennent chez nous en séjour vacances, qui n’ont pas d’accueil autre. Les familles ont en charge la personne 365 jours par an. Notre vocation, c’est de pouvoir apporter du répit aux aidants », précise Stéphanie Briée, secrétaire. En France, un enfant sur 100 naît avec un trouble du spectre autistique.