Le 12 août, de nombreux villages se sont réunis à Bellerive-sur-Allier à l'occasion du 30ème championnat de tir à la corde de l'Allier. Force, stratégie et motivation étaient la clef du succès pour la cinquantaine d'équipes, masculines et féminines, qui ont livré un combat sans pitié.
Bellerive-sur-Allier accueillait le 12 août la 30ème édition du championnat de tir à la corde de l'Allier. 21 communes étaient représentées dans ce concours aux airs d'Intervilles où la rivalité entre les villages est vite balayée par la bonne humeur et la joie d'un moment partagé.
Mais il a tout de même fallu faire travailler les muscles, le mental et la voix. Le tir à la corde se vit du bout des orteils jusqu'au fond des tripes. Qu'importe son gabarit ou son âge, la conclusion est toujours la même : "Dur, très dur … Mais c'est ce qu'on aime, la force, assure à bout de souffle Frédéric Commerçon, tireur des dingos de Bellerive-sur-Allier. Avec une bonne équipe, ça va bien se passer, oo fera mieux on prochain tour, même si ce sera dur."
C'est une sorte de retour à nos instincts primaires pour les 38 équipes masculines et les 19 équipes féminines engagées, chacune représentant son village. Pas de chaussures, pas de gants, un style épuré et éprouvé. "Ca repose sur de bons appuis, les orteils, les mains, et on pense à souffler quand on est allongé en arrière, puis un coup de rein en reculant, et on emmène tout le monde", explique Karen Gaillard, qui tire pour La Chapelle.
Pour emmener, il faut tirer le fanion central de son côté. C'est-à-dire, déplacer la corde de cinq mètres dans son camp. Mais pas n'importe comment : "Aucun à-coup ni mouvement de corde n'est toléré car cela pourrait faire mal à la poitrine, insiste Éric Becouze, arbitre de cham, par ailleurs, il est interdit de s'asseoir, et de poser au sol autre chose que les pieds."
N'allez pas croire, le tir à la corde ce n'est pas qu'une question de force. Pendant que les sept tireurs de l'équipe s'essoufflent, le coach s'époumone, car la victoire dépend de la stratégie. "Il faut que l'équipe tienne bien, ne lâche rien, que chacun pense à bien souffler pour pas s'épuiser trop vite pour que le tir dure longtemps et qu'on gagne à la fin", détaille Mathieu François, coach de l'équipe de Verneix.
Si d'un bout à l'autre des 50 mètres de corde il y avait des adversaires, au bout de l'après-midi, il y avait surtout un bon moment de rigolade, et une rivalité entre villages bien vite oubliée. Jusqu'à l'année prochaine.