Aujourd'hui on compte seulement 20 cimetières pour animaux en France, dont l’un dans l’Allier. Un terrain réservé aux animaux de compagnie pour se recueillir et garder le souvenir des moments passés. Il est entretenu par une association où tous les bénévoles essaient de faire vivre ce lieu rare.
Depuis 3 ans, Marie ne manque pas une occasion de rendre visite à son ancien animal de compagnie dans ce cimetière animalier de Garnat-sur-Engièvre, dans l’Allier. Pour elle, enterrer son chat dans un cimetière était une évidence. Marie Choe-Muyuka raconte : “C’est le lieu où je peux me recueillir et c’est surtout un endroit dédié aux animaux. Je sais que je peux le faire reposer ici et il le mérite. Il m’a donné tellement d’amour. Jusqu’au bout je lui donnerai ce qu’il y a de plus beau, pour qu’il repose en paix”.
Venus d’Annecy, Pascal et Patricia voulaient offrir une sépulture à leurs trois chiens. À peine installés, ils ont tout de suite cherché un lieu de commémoration, indépendamment de leur lieu de vie. Pascal Legrand explique : “On est locataires et le terrain est tellement caillouteux qu’on ne pouvait pas faire une tombe. On aurait des surprises en creusant un trou. On est dans un lotissement et cela n’aurait pas été possible. C’est aussi le problème de beaucoup de personnes”.
Une loi contraignante
Depuis 2016, la loi interdit d’enterrer son animal dans son jardin, alors la demande augmente. Ici, près de 200 tombes occupent l’espace. Chaque animal bénéficie d’un cercueil réalisé à la main. André Loussert, président de l'association La colline des souvenirs, indique : “Le cercueil moyen est à 80 euros. Il y en a aussi à 60 ou 120 euros”. Si le prix de certaines décorations dépasse les milliers d’euros, d’autres restent très modestes. L’association tient à ses tarifs abordables : 40 euros par an pour un emplacement. André Loussert, poursuit : “Ici, on a des prix différents de Paris ou du sud de la France. On veut ouvrir à un maximum de personnes la possibilité d’enterrer leurs animaux”.
Trente ans après la création du cimetière, les bénévoles cherchent aujourd’hui des successeurs pour l’entretenir. Si personne ne se manifeste, le lieu risque de disparaître.
Propos recueillis par Mélanie Caron / France 3 Auvergne