Dans l'Allier, les thermes de Néris-les-Bains ont rouvert leurs portes lundi 27 mars. L'établissement espère réaliser 4 800 cures médicalisées cette année. Des cures gourmandes en eau, même si des efforts sont faits pour l'économiser.
C’est le premier jour de cure d’Anne-Marie Michy à Néris-les-Bains, dans l’Allier. Elle fait partie des 200 curistes présents cette semaine. Anne-Marie Michy, curiste, raconte : « Je suis une habituée. Cela fait un moins 19 ans que je viens. Je viens pour être soulagée car j’ai très mal au dos ». Pour les soins ce matin, 350 m3 d’eau environ vont être utilisés dans les thermes. A Néris-les Bains, on soigne les rhumatismes, les affections psychosomatiques comme le stress ou neurologiques comme les troubles du sommeil et l’anxiété.
Le circuit de l'eau
L’eau à 52 degrés, riche en lithium, est pompée en continu dans un puits construit à l’époque romaine. Elle est stockée dans un réservoir de 600 m3. Sébastien Gorse, responsable technique des Thermes de Néris-les-Bains, souligne : « On a une partie de cette eau qui va être distribuée dans les thermes, sur un réseau d’eau chaude thermale. Une autre partie va être refroidie par un système de refroidissement. On refroidit l’eau à 21 degrés et on vient la stocker dans une bâche tampon de 50 m3. Elle est redistribuée sur un réseau d’eau froide ».
Une exploitation uniquement le matin
Cette eau doit couler en continu dans les tuyaux pour éviter le développement de mauvaises bactéries, ce qui a déjà provoqué à plusieurs reprises la fermeture de l’établissement par le passé. Pour limiter la consommation d’eau, l’une des solutions est la concentration des soins sur une demi-journée. Pour Eugénie Ogar, directrice des Thermes de Néris-les-Bains, « On a une exploitation uniquement le matin depuis le COVID. On a maintenu cette exploitation et on accueille le maximum de curistes pour rationnaliser au maximum l’eau qui est utilisée en matinée. On repasse les après-midi avec un débit minimal pour optimiser la ressource thermale ».
Cette ressource d’eaux profondes est peu sensible aux périodes de sècheresse, selon les exploitants.