Partie du Puy-en-Velay le 25 juillet, l'association SOS Loire Vivante a rejoint Chambonchard dans la Creuse pour un voyage sur les rives du Cher. Chaque année, l'association part à la découverte de la Loire et de ses affluents et lutte pour la sauvegarde des milieux aquatiques.
« C'est un peu notre université d'été » nous explique Simon Burner, directeur de l'association SOS Loire vivante. Du 25 juillet au 2 août, militants, bénévoles, experts ou simples curieux chevauchent leur bicyclette ou embarquent sur un canoë pour remonter le Cher, de la source à l'embouchure. Voyage ludique mais aussi studieux pour tous les participants, dont certains prendront le train en route, car à l'ordre de chaque étape, des débats, des rencontres et des actions de sensibilisation sont organisées.
Chambonchard, un lieu culte pour l'association
Le point de ralliement a été fixé à Chambonchard, là où plusieurs dizaines d'années plus tôt, les militants se sont battus contre la construction du barrage. Un combat contre un projet inutile et destructeur selon l’association et qui a conduit à l'abandon du projet en 1999. C'est donc un peu par un pèlerinage que commence l'aventure cette année.Ce n'est pas le seul barrage dont l'association a empêché la construction. Ces luttes n'ont pas été vaines et ont même permis la naissance du Plan Loire en 1994 qui concilie protection de l'environnement et développement économique. « Aujourd'hui, la France est devenue exemplaire dans la gestion de ses fleuves et inspire les autres pays, même s'il reste de nombreux combats à mener ! » s’enorgueillit Simon Burner.
Pendant ces voyages, l'association rencontre les élus, les agriculteurs et les acteurs économiques du territoire traversé et cherche avec eux des solutions pour préserver l'environnement sans freiner le développement. « La sécheresse, les températures records et le manque d'eau sont des choses impossibles à ignorer à l'heure actuelle. Mais aujourd'hui, pour avoir de l'eau, la solution n'est pas de construire des barrages car c'est dans la terre que l'eau doit être stockée. Il faut donc restaurer les zones humides !» Tels sont les messages que Simon Burner et son équipe diffusent lors de ces voyages. « Il y a encore du chemin à faire car même s'ils ont été à l'écoute des signes, beaucoup d'élus n'ont pas encore pris la mesure de l'urgence. » conclue le directeur de l'association.