Un quinquagénaire habitant le secteur de Limoges mais possédant plusieurs appartements sur Montluçon dans l’Allier a été placé sous contrôle judiciaire mercredi 3 juillet. Il sera jugé le 14 octobre prochain pour des faits présumés de proxénétisme et de blanchiment.
Un réseau de prostitution a été démantelé début juillet à Montluçon. Un quinquagénaire habitant le secteur de Limoges mais possédant plusieurs appartements sur Montluçon dans l’Allier a été interpellé mardi 2 juillet, ainsi que sa compagne et un troisième homme. Tout est parti d’un signalement d’une dame, qui s’est plainte d’allers et venues dans le centre-ville de Montluçon. Elle avait remarqué le passage de femmes d’origine sud-américaine et espagnole et d’hommes dans un immeuble. Les policiers de Montluçon, mis sur la piste, ont alors mené l’enquête, épaulés par les SRPJ de Clermont-Ferrand.
Plus de 2 000 écoutes téléphoniques
Un travail de surveillance et d’écoutes téléphoniques a permis de confirmer les doutes. Pas moins de 2 000 écoutes téléphoniques ont été effectuées depuis le mois d’avril. Pour la procureure de Montluçon, Julie Bernier, confirmant une information de La Montagne, « Il est délicat de parler de réseau. Des faits de proxénétisme dans une quinzaine d’appartements ont été avérés. Le quinquagénaire a partiellement reconnu les faits durant sa garde à vue ». Les femmes et les hommes qui se prostituaient n'ont quant à eux pas été inquiétés.607 000 euros de biens saisis
Ce dernier est poursuivi pour des faits de proxénétisme et de blanchiment d’argent. La procureure explique : « Il est difficile de chiffrer les montants. Mais le quinquagénaire aurait commencé son activité en 2017. Le juge des libertés et de la détention a autorisé la saisie provisoire de 17 biens immobiliers pour un montant estimé de 607 000 euros. La tête présumée du réseau a été placée sous contrôle judiciaire et assignée à résidence, sous bracelet électronique. Sa compagne est poursuivie pour des faits de recel. Le troisième homme interpellé aurait joué un rôle d’intermédiaire ».Les trois personnes mises en cause seront jugées le 14 octobre prochain. Ils encourent jusqu’à 10 ans de prison.