La polémique enfle autour de l'usage des lanceurs de balle de défense. Certains demandent leur interdiction. Un gilet jaune de l'Allier explique avoir été gravement blessé à la mâchoire, le 12 janvier à Paris, par un tir de Flash-Ball. Il a porté plainte.

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Cyrille Chambenoit a des morceaux de fer et des broches plein la bouche pour reconstruire sa mâchoire. Le samedi 12 janvier, cet habitant de Commentry dans l'Allier s’est rendu à Paris pour l’acte 9 des gilets jaunes. C’est là qu’il aurait reçu un tir de Flash-Ball en plein visage. "J’ai deux fractures à la mâchoire. Deux dents ont été arrachées par le choc. Toutes mes dents inférieures bougent et je ne sens pas le bas de mon visage" explique-t-il. 

Mobilisé depuis le début de la contestation, il montait à la capitale pour la seconde fois. C’est en milieu d’après-midi près de l’Arc de Triomphe qu’il aurait été touché par un tir de Flash-Ball. "J’étais à 25 mètres des forces de l’ordre. Je ne m’y attendais pas. Je n’étais pas en confrontation et ils étaient loin. Il n’y avait pas de raison apparente pour que l’on nous tire dessus" déclare Cyrille Chambenoit. Il a été hospitalisé quatre jours à La Pitié Salpétrière à Paris et a reçu un arrêt de travail de 30 jours. Il doit manger à la paille pendant un mois et demi.

"Il faut arrêter les tirs de Flash-Ball avant qu’il y ait un mort"

"Je n’étais pas quelqu’un qui avait de l’animosité pour les forces de l’ordre mais aujourd’hui je ne les regarde plus pareil" souligne-t-il. Puis il ajoute : "Il faut arrêter les tirs de Flash-Ball avant qu’il y ait un mort. Les règles ne sont pas respectées. Nous ne sommes pas au-dessus des lois mais eux non plus. Nous avons des devoirs mais aussi des droits et c’est cela que je veux mettre en avant".

Ce chaudronnier intérimaire a perdu son emploi. Une cagnotte en ligne a été lancée pour aider Cyrille Chambenoit à payer ses frais d’avocat. Il a porté plainte auprès de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN).
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