Le conseil municipal de Montluçon n’a pas eu à voter jeudi 20 septembre le retrait des délégations accordées à Stéphane De Freitas. L'adjoint au maire mis en examen pour corruption de mineur a présenté sa démission.
La séance exceptionnelle du Conseil municipal de Montluçon dans l’Allier devait être consacrée jeudi 20 septembre au retrait des délégations d’adjoint accordées à Stéphane De Freitas. Mis en examen pour corruption de mineur, détention d’images pornographiques et usage de stupéfiant, il a pris les devants en adressant une heure avant le début de la réunion sa lettre de démission qui a été lue par l’adjoint aux sports. Il y affirme pour sa défense qu’il n’y a pas eu d’attouchements entre lui et le mineur qui a déposé plainte.
Ce qui prédomine c'est la honte
Une décision que souhaitait Frédéric Laporte le maire de Montluçon qui avait déjà retiré ses délégations à Stéphane De Freitas. "Je voulais la tenue de ce conseil municipal exceptionnel pour qu’on en parle car des agents et des élus travaillent au quotidien et que ce qui pouvait se dire sur cette affaire masque leur travail. Tout le monde s’est exprimé, ce qui prédomine c’est la honte" dit Frédéric Laporte au lendemain de ce conseil municipal.
Cela n’a pas empêché une lourde charge de l’opposition au sujet des affaires qui agitent la vie municipale bien qu’aucune condamnation n’ait été prononcée pour l’instant : le directeur de cabinet doit répondre d’avoir équipé son véhicule de service de dispositifs réservés à la police, un ancien adjoint au maire doit comparaitre pour répondre notamment de trafic d’influence et l’ancien maire Daniel Dugléry a été mis en examen pour prise illégale d’intérêt.