Municipales 2020 : les 3 choses à retenir du débat à Montluçon (Allier) diffusé sur France 3

Replay : retour sur le débat des élections municipales à Montluçon dans l’Allier, mercredi 26 février. Sur le plateau de France 3 Auvergne, cinq candidats ont débattu.
 

Mercredi 26 février, sur le plateau de France 3 Auvergne a eu lieu un débat dans le cadre des élections municipales à Montluçon dans l’Allier. Cinq candidats ont débattu : Frédéric Laporte, maire sortant LR, Frédéric Kott, candidat PCF-EELV-Générations.s, Jean-François Jarrige, candidat LREM-MoDem, Joseph Roudillon, sans étiquette et Sylvie Sartirano, sans étiquette.

Trois autres candidats sont en lice : Stéphanie Charret, DVG, Mathieu Bogros, PS, et Jean-François Reul, LO.

La question de la LGV

Parmi les temps forts du débat, on retiendra le thème de la LGV, ligne à grande vitesse. Frédéric Laporte indique : « Nous prétendons qu’il nous faut absolument une ligne LGV. Le désenclavement et l’attractivité de nos territoires, je ne parle pas de Montluçon, c’est beaucoup plus large, ne pourra être assumé que si la LGV vient. D’ailleurs quand on regarde le réseau LGV au niveau national, il n’y a que la poire centrale en France qui n’a pas de ligne LGV et ça c’est un manque extrêmement important ». Frédéric Kott rétorque : « C’est un projet relativement fumeux, vous dites à 20 ans, c’est relativement optimiste. On peut penser 40 ans dans le meilleur des cas. De toute façon il est fort à craindre que nos territoires intermédiaires ne soient pas irrigués par cette desserte qui reliera un point à un autre, en l’occurrence le doublement entre Paris et Lyon. Il faut absolument se battre pour des dessertes ferroviaires dignes de ce nom dès aujourd’hui, en particulier vers Paris et grâce à la Région Centre c’est en cours de route ».

Le thème de la sécurité

Autre thème abordé, celui de la sécurité et la question de la création d’une police municipale. Sylvie Sartirano explique : « Il ne me semble pas que la police municipale soit le débat. C’est un moyen comme un autre que d’assurer la tranquillité et la prévention de la délinquance sur la ville. Ce n’est pas le choix que j’ai fait et que l’on a fait. Je préfère avoir des agents de prévention parce que ce sont des gens qui retissent le lien humain sur le terrain. Ce sont des gens qui sont au contact direct de la population et qui sont là dans des missions d’apaisement ». Joseph Roudillon indique : « Je suis favorable à la création d’une police municipale car lorsque l’on discute avec nos concitoyens, c’est une vraie demande de nos concitoyens qui vivent, réel ou ressenti, un problème d’insécurité. Force est de constater, et je partage la position de l’ancien maire monsieur Dugléry, que la sécurité est un domaine régalien, mais lorsque l’Etat se montre sur ce point défaillant, je crois qu’il est du premier devoir de la collectivité et de la mairie en particulier, de pallier cette défaillance en créant cette police municipale ». Frédéric Laporte rétorque : « Je pense que c’est aux citoyens de décider, par référendum, pourquoi pas. J’ai déjà lancé il y a un an et demi une consultation auprès des Montluçonnais, avec 2 500 réponses. Je crois qu’il y a eu un mouvement national, où beaucoup de gens ont demandé des référendums directs pour s’exprimer ». Jean-François Jarrige propose : « Dans le programme que nous défendons, nous parlons de la vidéo-surveillance active, avec quelqu’un qui surveille en temps réel, et nous parlons aussi d’une brigade municipale anti-incivilités qui n’est pas à proprement parler une police municipale. Ce serait un mix entre recruter quelques policiers municipaux, 5 dans l’idéal, qui travailleraient avec des ASVP, et des médiateurs. L’idée est de retisser un lien humain, d’assurer une présence sur des points importants comme les sorties d’écoles et de travailler sur l’humain et la relation avec la population ».
Le thème de la sécurité a été abordé. ©France 3 Auvergne

La question de la santé

Enfin, dernier temps fort du débat, la question de la santé, et le manque de médecins sur le territoire. Joseph Roudillon indique : « A Montluçon, il y a deux fois moins de médecins que la moyenne nationale. Il y a de toute façon une situation d’urgence à régler qui va imposer à la nouvelle équipe, à la nouvelle municipalité de réagir très rapidement. La santé, nous le savons tous, est le besoin numéro un de nos concitoyens, particulièrement avec la population âgée. Nous proposons immédiatement deux centres de santé, l’un à Bien-Assis, l’autre à proximité de l’hôpital pour soulager les urgences ». Jean-François Jarrige ajoute : « On peut considérer que si vous êtes souffrant, que vous soyez soigné à Domérat ou à Montluçon, a peu d’importance. Il faut vraiment s’emparer de cette question, plutôt sur un projet de territoire et avoir une coopération avec l’ensemble des communes qui constituent l’agglomération montluçonnaise. On n’a pas vraiment de dogmatisme sur des centres de santé, des maisons de santé avec des médecins libéraux. Nous considérons que l’important est d’être soigné ». Frédéric Kott précise : « Il y a une crise sanitaire à Montluçon. Je suis médecin généraliste, chaque jour j’ai entre 5, 8, 10 personnes qui me sollicitent pour être leur médecin traitant. Comme l’ensemble de mes collègues restants, nous ne sommes pas en capacité de répondre favorablement. Nous sommes dans le dur maintenant, il y a plus de 6 000 Montluçonnais qui n’ont pas de médecin traitant. Nous avons franchi un cap au 1er janvier puisqu’un certain nombre de mes confrères ont pris leur retraite. Il va y avoir une seconde étape avec 6 à 8 départs en retraite au 30 juin. Nous préconisons l’ouverture de 3 centres de santé, avec des praticiens salariés, médecins généralistes, dentistes et kinésithérapeutes ». Fréderic Laporte souligne : « Il manque 10 médecins, ça tombe bien, pour les vœux, j’ai présenté quelques médecins roumains qui vont s’installer dans une maison de santé pluridisciplinaire. Il y a un centre de santé qui s’est créé avec 4 médecins qui vont arriver dans les semaines qui viennent. On va ouvrir une maison de soins non programmés à l’hôpital : c’est 4 médecins qui arrivent et qui prennent les patients sans rendez-vous, à flux tendu, en fonction des besoins, à proximité des urgences. L’idée que l’on a eue est de désengorger les urgences ». Sylvie Sartirano conclut : « Notre projet et notre position, et pour une fois il y aura une unité de pensée des élus, est que l’on est en manque de médecins. Quelle que soit la manière dont ils viennent, salariés ou libéraux, ils seront les bienvenus. Je crois aussi qu’il ne faut pas oublier de dire que beaucoup d’initiatives sont le PETR, qui concerne le pays, 95 communes, qui sont allées chercher des médecins qui arrivent aujourd’hui. Celui qui sera élu devra continuer de travailler avec le pays ».

Vous pouvez retrouver l'intégralité du débat ici.

Retrouvez l'intégralité de nos débats sur cette carte.
 
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