Allier : début de la saison des asperges, malgré un manque de soleil printanier

A Gannay-sur-Loire, dans l’Allier, la récolte des asperges a commencé. Une belle saison s’annonce malgré les difficultés climatiques, chaque année un peu plus préoccupantes.

La saison des asperges est ouverte à Gannay-sur-Loire, au nord de Moulins (Allier). Synonymes de printemps, elles commencent à sortir de terre et à pouvoir être récoltées.

Un bon début de saison

« Les asperges se réveillent fin mars ou début avril, quand la terre atteint les 10°C. A 20°C, la production est maximale, explique Dominique Marchal, maraîcher producteur d’asperges. Aujourd’hui, la terre est aux alentours de 15°C. Nous ne sommes pas encore en pleine production, mais c’est en train de démarrer. » Les asperges sont récoltées tous les deux à trois jours par les saisonniers. Il précise : « Nous revenons cueillir au même endroit plusieurs fois par semaine. » La saison se terminera aux alentours de la Saint Jean, à la fin du mois de juin.
Maraîcher bio depuis 20 ans, Dominique Marchal précise que tout est récolté à la main : « Rien n’est mécanisé, nous utilisons des gouges, une sorte de fer forgé, qui va chercher l’asperge dans sa butte de terre. » Les asperges sont ensuite triées par taille et par couleur pour être commercialisées. Dominique Marchal vend principalement en direct au consommateur : « Nous avons moins de soleil que dans le sud, donc je produis moins. Mon intérêt est de valoriser mon produit, sur les marchés. »

Les asperges à l’épreuve du climat

Depuis quelques années, Dominique Marchal voit sa production d’asperges diminuer. En cause, selon lui, le dérèglement climatique : « Depuis six ans, notre production diminue tous les ans de 25%. Nous manquons de soleil au printemps, donc le rendement est moindre. Ce qui fait la différence de productivité entre les régions, c’est la chaleur. » Avec son association de producteurs, le maraîcher cherche une solution pour continuer la production d'asperges de façon rentable en Sologne bourbonnaise : « En réalité, ce qu’il faudrait c’est installer des serres partout. Mais je ne veux pas m’engager là-dedans sans être certain d’avoir un résultat à la fin. C’est un très gros investissement. » S’il vit aujourd’hui de sa production d’asperge, Dominique Marchal craint que d’ici quelques années, cela ne soit plus possible.

 

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