Il se faisait appeler « papa d’amour » par ses victimes présumées. Devant la Cour d'assises de l'Allier, à Moulins, jeudi 21 juin, un ancien professeur de chant comparaît pour viols, agressions sexuelles et corruptions sur mineures sur dix anciennes élèves.

Elles sont venues ensemble et c’est avec beaucoup de larmes et d’émotions qu’une poignée de jeunes filles, toutes victimes présumées de Jean-Philippe Galerie, 46 ans, ont écouté le récit de ce que cet intervenant de musique au Collège Saint-Benoit à Moulins leur aurait fait subir, alors qu’elles étaient inscrites dans son atelier de chorale.

C’est un manipulateur

Avec chacune de ses victimes présumées, il aurait réussi à nouer des relations ambigües, des relations d’emprise qui auraient toutes débouchées sur des agressions sexuelles ou des viols.
« C’était un manipulateur, un véritable pervers qui a fait de gamines, de jeunes filles des objets sexuels qui étaient à sa dévotion » martèle l’avocat de la partie civile Maître Gilles-Jean Portejoie.

Dans une démarche de reconnaissance des faits qui lui sont reprochés

C’est suite à une plainte de l’une des jeunes filles, déposée six ans après les faits, que l’affaire a éclaté. Une victime présumée qui serait loin d’être la seule, comme l’a montré l’enquête.Mis en examen pour agressions sexuelles et viols sur dix jeunes filles, Jean-Philippe Galerie reconnaît les faits. Aujourd’hui, il souhaite comprendre comment il a pu en arriver là. « Il est dans une démarche de reconnaissance intégrale des faits qui lui sont reprochés (...) Je crois que c’est tout à fait fondamental et rare en la matière pour l’agresseur sexuel d’arriver à se regarder lui-même, face à une glace et face à ses victimes » insiste Maître Denis Dreyfus, avocat de la défense.

Les victimes présumées attendent beaucoup du procès pour tenter de tourner la page. Jean-Philippe Galerie encourt vingt ans de réclusion criminelle.



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